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Le dimanche 8 décembre 2024, en marge du Forum de Doha, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a rencontré Karim Wade, une figure emblématique de l’opposition et homme d’affaires influent. Cette entrevue, marquée par des échanges jugés « constructifs », a abordé des thématiques économiques et sociales, malgré des divergences persistantes.
Sur le réseau social X, le chef de l’État s’est félicité de cette discussion avec l’ancien ministre, insistant sur son caractère pragmatique et non partisan. Selon des sources proches de l’exécutif, la rencontre a surtout porté sur des sujets économiques, Karim Wade étant reconnu pour ses liens avec le Fonds stratégique d’investissements qatari pour l’Afrique, bien qu’il n’y occupe pas de poste officiel.
Un dialogue sous le signe du pragmatisme
La présidence sénégalaise a tenu à préciser que cette entrevue ne revêtait aucune connotation politique. Karim Wade, reçu en tant qu’ancien ministre, et non comme dirigeant du Parti démocratique sénégalais (PDS), n’a pas évoqué des sujets comme la révision de son procès pour enrichissement illicite, clos depuis 2015. Cette rencontre s’inscrit avant tout dans la dynamique des discussions économiques promues par le Forum de Doha.
Une relation cordiale malgré les divergences
Malgré des différends politiques, les relations entre Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade restent cordiales. Une source proche de l’opposant souligne d’ailleurs : « Karim Wade entretient de bonnes relations avec le président, en dépit de leurs divergences. » Lors de l’élection présidentielle de mars dernier, Karim Wade avait soutenu le président, avant de retirer son appui aux législatives de novembre, une décision perçue comme une posture classique d’opposition.
Par ailleurs, bien que Karim Wade puisse rentrer au Sénégal « à tout moment », selon l’entourage présidentiel, il reste soumis à une amende de 138 milliards de francs CFA liée à sa condamnation pour enrichissement illicite.
Le rôle du Forum de Doha dans ce rapprochement
Cette rencontre, bien que discrète dans ses détails, illustre l’ouverture d’un dialogue entre pouvoir et opposition. Elle met en lumière la capacité du Forum de Doha à servir de cadre à des discussions stratégiques. Si les débats politiques n’ont pas été au cœur des échanges, les questions économiques semblent avoir permis un rapprochement, témoignant de l’importance des relations pragmatiques dans le paysage politique et économique sénégalais.
