Un nouveau vent souffle sur le Soudan du Sud. Un calme relatif est constaté depuis samedi, le lendemain de la signature de l’accord de cessez-le-feu intervenue entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar. Les affrontements entre les inconditionnels des deux parties ont fait des milliers de morts et de déplacés depuis le début de la crise en 2013.
Depuis samedi, les bruits des armes ne retentissent plus dans les villes du Soudan du Sud. L’accord signé cette fois-ci entre Salva Kiir et Riek Machar semble la bonne. « La situation est calme. Nous n’avons été l’objet d’aucune attaque depuis ce matin », a déclaré à l’AFP samedi, le ministre de la Défense Kuol Manyang.
Il est cependant trop tôt pour annoncer le retour des populations déplacées. Cet accord, faut-il le rappeler n’est pas le premier du genre signé entre les deux acteurs. L’implication personnelle de l’Amérique et la pression de l’ONU font néanmoins croire à un respect des termes de la convention.
Le présent accord prévoit entre autres, l’ouverture de couloirs humanitaires et la coopération avec les agences humanitaires et de l’ONU afin que l’aide humanitaire atteigne toutes les zones du Soudan du Sud. En effet le pays s’apprête à vivre une famine jamais rencontrée sur le continent depuis 1998 si rien n’est fait. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) évoque un « niveau exceptionnel d’insécurité alimentaire » qui touche le tiers de la population sud-soudanaise.
Rappelons que le rapport des Nations Unies accuse les deux parties de « violations particulièrement graves des droits de l’homme et du droit humanitaire international à grande échelle.»
violations particulièrement graves des droits de l’homme et du droit humanitaire international à grande échelle