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Tabu Ley Rochereau : la mort du roi de la rumba congolaise, la star aux 68 enfants !

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Tabu Ley Rochereau, né Pascal Tabu Ley le 13 novembre 1940 n’est plus. Cette grande voix d’Afrique nous a quittés le 30 novembre 2013 à Bruxelles. L’émotion est vive aujourd’hui sur le continent et dans toute l’Europe.

Né à Banningville, Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu avait commencé par chanter à l’église et dans les chorales des établissements scolaires qu’il fréquente avant de rejoindre, en 1959, l’Éducation nationale du Congo où il avait entamé une carrière de fonctionnaire, d’abord comme secrétaire administratif au Fonds du Bien-être indigène puis en tant que responsable administratif et financier à l’Athénée de Kalina (l’actuel Institut de la Gombe).

Il était marié à Georgette Mowana (alias « Tété »), et il avait cinq enfants : Blackson Matthieu, Mireille-Esther, Colette, Gisèle et Isabelle.

Il avait six autres enfants avec la Miss Zaïre 1969, Jeanne Mokomo : Carine, Laty, Bob, Abel, Pegguy et Flore.

Le rappeur Youssoupha, son fils,  affirme qu’il aurait 68 enfants ! « Ça fait partie du folklore de la grande star africaine qui a beaucoup d’amour et qui en donne beaucoup« . Une grande complicité les liait. Ils ont chanté ensemble sur l’album Noir D**** de Youssoupha pour le titre « Les Disques de mon père » et en duo le 7 mai 2012 à l’Olympia.

Tabu Ley Rochereau avait été victime d’un accident vasculaire-cérébral en 2008, dont il ne s’était jamais vraiment remis.

Sa carrière commence dans les années 1950. En 1956, il participe à une séance d’enregistrement avec le musicien Grand Kalle (Joseph Kabasele). Il propose ses chansons à l’African Jazz, qui l’engage. Il prend alors son nom de scène de Rochereau, en hommage au gouverneur de Belfort, Pierre Philippe Denfert-Rochereau. -D’après d’autres sources, le surnom de Rochereau lui a été donné par ses camarades de classe, après avoir donné la réponse à une question d’histoire qu’il était le seul à connaitre-

Kelya, Adios Tété et Bonbon sucré sont les premiers titres qui  le font connaître du public. Il est alors proche du Mouvement national congolais de Patrice Lumumba.

Il quitte l’African Jazz pour rejoindre l’orchestre Jazz Africain en novembre 1960, puis crée la formation African Fiesta Flash en 1965. Il y composera, entre 1964 et 1968, près de 200 chansons. Il voyage et connait le succès dans le monde entier. L’orchestre se rend à Brazzaville puis à Montréal à l’occasion de l’exposition universelle de 1967.

En 1969, Rochereau recrute des danseurs et un groupe de danseuses appelées «les Rocherettes». Avec elles, il fait son premier Olympia.

Rochereau enregistre dans la foulée à  Dakar 3 disques 45 tours dont la fameuse danse Soum Djoum. Ces 45 tours contenaient les titres qui allaient devenir cultes comme ‘Seli Ja’, ‘Silikani’, ‘Mundi’ et ‘Samba’.

Il lance un nouvel orchestre,  Continental qui lui donnera ses lettres de noblesse.

il se prend de passion pour la pop s’est manifesté par la chanson ‘Lal’a bi’, interprétation, dans une langue du Congo de la célèbre chanson des Beatles ‘Let it be’.

il aime aussi surprendre avec des duos parfois inattendus :’Permission’ et ‘Rendez-vous chez là bas’ avec Mujos, ‘Souza’ et ‘Maguy’ avec Sam Mangwana, ‘Ki makango mpe libala’ et ‘Gipsy’ avec NDombe Pepe.

En octobre 1971, face aux tensions de son pays,  Pascal Tabu devient « Tabu Ley ». Il s’exile aux États-Unis puis en Belgique, d’où il prend parti contre la dictature de Mobutu. Il revient au Congo après la chute du régime. « J’étais en revanche défenseur des valeurs républicaines et démocratiques. Mes façons de voir les chansons que je faisais, défendaient ces aspirations, quelque peu contraires à celles de Mobutu. Donc, de temps en temps, on m’arrêtait. J’ai connu la prison politique deux fois. »

Artiste, il milite activement notamment à la tête du mouvement,  La Force du peuple. Il est nommé député à l’Assemblée consultative et législative de transition.  En 2005, il devient vice-gouverneur de la ville de Kinshasa.

En 46 ans de carrière, on estime qu’il a composé plus de 3 000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques. Quatre de ses fils, Pegguy Tabu, Abel Tabu, Philémon et Youssoupha, l’ont suivi dans cette carrière artistique.

Une personnalité hors du commun nous a quittés.

L’Afrique ne l’oubliera pas d’aussitôt.

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