Le président béninois, Patrice Talon est bien déterminé à obtenir une partie du patrimoine volé au Bénin par les Occidentaux. Il est en France où il devrait discuter mardi avec son homologue français, Emmanuel Macron, de la restitution des biens culturels volés à l’Afrique par les Occidentaux ou vendus par les Africains.
Si le Bénin s’était déjà montré ferme sur la question en adressant en août 2016 une demande officielle de restitution des œuvres d’art nationales à la France, le Quai d’Orsay s’y est opposé catégoriquement. En réponse à la demande béninoise, le ministre des Affaires étrangères français avait indiqué que « conformément à la législation en vigueur, ces œuvres sont soumises aux principes d’inaliénabilité, d’imprescriptibilité, et insaisissabilité. En conséquence, leur restitution n’est pas possible.
Mais les choses semblent évoluer depuis que le président Macron a manifesté sa volonté à accélérer le processus. « Le patrimoine africain (…) doit être mis en valeur à Paris, mais aussi à Dakar, Lagos, Cotonou. Ce sera l’une de mes priorités. D’ici cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour un retour du patrimoine africain à l’Afrique », avait déclaré Emmanuel Macron, lors de son discours à Ouagadougou.
Aujourd’hui Patrice Talon, reste convaincu que le Bénin entrera en possession de son patrimoine qui lui permettra de « mieux faire connaître à ses populations la valeur de ses biens culturels et historiques et faire du tourisme un pilier majeur de l’économie béninoise ».
C’est environ 6 000 objets d’arts béninois qui se trouvent en France . Selon Irénée Zevounou, l’ambassadeur de la délégation du Bénin à l’UNESCO, « l’accaparement des trésors du Royaume du Dahomey s’est fait lors des batailles coloniales entre 1892 et 1894, mais aussi par les missionnaires qui ont dépossédé les populations de ce qu’ils considéraient comme des fétiches « .