Accordés par le biais de l’ambassadeur de la République populaire de Chine à N’Djamena, Wang Xining, cette subvention permettra de construire les installations d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans les provinces de Salamat et Mandoul, au sud-est et au sud.
Le Tchad vient de bénéficier d’une subvention de 27 milliards de francs CFA (plus de 38 millions d’euros). Accordée par le biais de l’ambassadeur de la République populaire de Chine à N’Djamena, Wang Xining, cette enveloppe permettra de financer la construction d’installations d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans les provinces de Salamat et Mandoul, au sud-est et au sud du pays.
Il s’agit, de la construction de forages équipés de pompes à motricité humaine, d’usine d’eau potable, de balises pour guider les bestiaux à retrouver les points d’eau, ainsi que de toilettes publiques, apprend-on du ministère tchadien de l’Eau et de l’Assainissement. « La réalisation de ce projet permettra à des milliers de Tchadiens d’avoir une meilleure qualité de vie », espère Wang Xining, l’ambassadeur de la Chine au Tchad.
Le reste de l’enveloppe servira à financer l’étude des ressources en eau dans la zone de Grès de Nubie au nord-est du pays. Le système d’aquifère qui s’étend sur 2 000 000 km² couvre également les territoires de la Lybie orientale, de l’Égypte, et du nord Soudan. « La quantité totale d’eau stockée dans le système aquifère de Grès de Nubie serait de l’ordre de 540 000 km3, mais la quantité totale exploitable est estimée à seulement 15 340 km3, soit moins de 3 % de l’eau stockée. Tous les pays (Égypte, Lybie, Soudan) exploitent déjà l’eau stockée dans ce système d’aquifère, sauf le Tchad », indique le ministère tchadien de l’Eau et de l’Assainissement.
Selon la Banque Africaine de Développement (BAD), en 2021, le taux d’accès à l’eau potable au Tchad atteignait à peine les 53 %. Quant à l’assainissement, le dernier rapport de la BAD (2017) indique un taux d’accès à 30 %.
Essama Aloubou