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Tchad : Le PSF dénonce l’enlèvement de son secrétaire général

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Au Tchad, Robert Gam, Secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF), n’a plus donné signe de vie depuis qu’il a quitté les locaux de son parti, vendredi 20 septembre en fin d’après-midi. Le PSF, qui affirme que Gam était surveillé par les services secrets tchadiens depuis la mort de Yaya Dillo en février dernier, les accuse de l’avoir enlevé.

Sans nouvelles de Robert Gam depuis deux jours, le PSF s’est déclaré « très inquiet » le dimanche 22 septembre, et accuse les services secrets tchadiens d’avoir orchestré son enlèvement. Le parti d’opposition entretient des relations tendues avec le pouvoir depuis la mort de son leader Yaya Dillo, tué par balle lors d’un assaut de l’armée contre le siège du PSF, le 29 février dernier.

Selon les témoins, la dernière fois que Robert Gam a été vu remonte à vendredi, peu après 17h, lorsqu’il quittait le siège du parti à moto. Il avait alors informé ses camarades qu’il rentrait directement chez lui, mais il n’y est jamais arrivé. Depuis, sa famille et les dirigeants du PSF n’ont reçu aucune nouvelle de lui. Malgré des recherches dans les hôpitaux, commissariats et auprès des services de renseignement, « c’est comme s’il s’était volatilisé », déplore un cadre du parti.

Le PSF accuse les services secrets tchadiens d’être responsables de cette disparition, soulignant que Robert Gam faisait l’objet « de harcèlement et d’intimidations » depuis qu’il est devenu le leader de facto du parti après la mort de Yaya Dillo, tué à deux mois de la présidentielle du 6 mai.

Robert Gam avait récemment menacé le gouvernement de lancer des manifestations à l’échelle nationale si les militants du PSF, arrêtés lors de l’assaut contre le siège du parti, n’étaient pas libérés.

Selon des témoins, des « motos suspectes » et des véhicules sans plaques d’immatriculation et aux vitres teintées avaient été observés autour des bureaux du PSF peu avant la disparition de Robert Gam. Jusqu’à présent, ni le gouvernement tchadien ni l’Agence nationale de sécurité de l’État (ANSE) n’ont réagi à ces accusations.




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