Le rapport publié par l’Autorité Indépendante de Lutte Contre la Corruption (AILC) révèle une gestion calamiteuse et des détournements massifs au sein du Ministère du Pétrole, des Mines et de la Géologie entre 2020 et 2024.
Malgré les révélations troublantes issues du rapport, aucune action n’a été engagé contre les concernés. Selon le rapport, 42 agents ont été recrutés illégalement par le Ministère du Pétrole, des Mines et de la Géologie. Ceux-ci étaient payés sur des fonds de formation en violation des règles de la Fonction publique.
En plus des salaires et avantages financiers ont été versés à des agents fictifs, créant un manque à gagner mensuel de 11,6 millions de FCFA.
Le rapport déplore également un favoritisme notoire dans l’attribution de fonds destinés à la formation, qui ont transité vers le compte personnel d’un certain Abdelaziz Haki, un individu sans statut officiel au ministère.
L’on y découvre aussi un détournement massif de 132,5 milliards de FCFA en 2024, sous couvert d’audits pétroliers fictifs. Et une route construite illégalement avec 1 million de dollars de fonds pétroliers, alors qu’elle ne concerne aucune zone d’exploitation.
Corruption
Selon les médias locaux, deux inspecteurs ayant participé à l’audit du ministère ont été soupçonnés d’avoir monnayé leur silence auprès de certains responsables mis en cause dans le rapport. Des transactions suspectes auraient été détectées sur leurs comptes bancaires, suggérant qu’ils auraient reçu des pots-de-vin pour influencer les conclusions finales.
Selon nos informations, plusieurs cadres influents de Gaz Com et de l’ANS (Agence Nationale de Sécurité) sont directement intervenus pour étouffer les conclusions du rapport et protéger les personnalités impliquées.
Essama Aloubou