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Tchad : un référendum en vue pour le maintien de l’État unitaire

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Les Tchadiens sont appelés à se prononcer, dans un mois, par un OUI ou par un NON la forme que doit prendre l’État tchadien.

Selon les officiels, le référendum qui est prévu le 17 décembre prochain a pour objectif de permettre à la population de donner son avis sur l’adoption d’une nouvelle Constitution qui doit remplacer celle de 2018.  

Si le pouvoir en place rassure de la bonne tenue de ce referendum, l’opposition dénonce un processus biaisé.

Selon Remadji Hoinathy, au-delà des critiques et divisions, il faut se demander si « cette manière de conduire le processus de réforme constitutionnelle et le référendum constitutionnel permet au Tchad de rester dans la ligne de sa transition qui, à terme, est de revenir à un Etat tchadien réconcilié, refondé, qui applique les standards minimums de démocratie ? » 

Selon Remadji Hoinathy, chercheur à l’Institut d’études de sécurité ISS, il y a les tenants du fédéralisme et ceux de l’Etat unitaire, mais le processus est controversé. « à défaut de faire débat sur quelle forme d’Etat adopter, on propose plutôt aux Tchadiens de se prononcer sur une Constitution qui consacre l’Etat unitaire. Et ce serait seulement dans le cas où le référendum dirait non à cette forme que l’on va repartir vers le fédéralisme. Et ceci pose problème dans ce sens qu’on ne donne pas une place égale aux deux tendances dans la discussion », soutient-il.

En plus des divisions liées à la forme que doit prendre l’Etat, on note aussi des division au sein même de l’opposition, alors que  Succes Masra, l’un des principaux opposants, en exil depuis un an, vient de rentrer au Tchad en acceptant les conditions mises par le pouvoir en place.  

Selon le politologue tchadien Nicodème Manatouma Kelma, « les autres partis de l’opposition ne sont pas d’accord. Ils pensent que Succès Masra a signé l’accord au nom de tous les opposants, alors qu’eux ne lui ont pas donné de mandat pour signer cet accord. En revanche, ce qui est clairement dit dans le document, est que l’accord a été signé par le président des Transformateurs pour que ses membres, qui sont partis après le 20 octobre, puissent rentrer au Tchad. » 

Essama Aloubou




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