L’opposition réunie au sein de la coalition de 14 partis était dans les rues le weekend écoulée à Lomé, la capitale mais aussi en province pour, soutiennent les responsables, « continuer et conclure la lutte de l’alternance » débutée depuis août 2017. Pour une première manifestation après les législatives du 20 décembre dernier, lesquelles la C14 a tenté en vain d’empêcher, il y a lieu de reconnaître que la mobilisation n’a pas été comme celle des grands jours du regroupement. Reformes au plus tard en 2020, nécessité de redoubler voire multiplier la mobilisation… de nombreux messages ont été délivrés à l’endroit des militants qui étaient au rendez-vous.
Pourquoi moins de militants et de sympathisants dans les rues samedi dernier? Se demande l’opinion. Pour les leaders de la coalition, pas besoin de chercher loin. Le gouvernement en est le seul responsable.
« Vous avez pu observer comment on a déployé tout un arsenal pour intimider les populations. Je dirai même que le ministère a mobilisé les forces de l’ordre et l’armée. On l’a orchestré un peu partout sur le territoire. Ce matin même, on a interdit les manifestations à Tandjouaré. Hier soir à Anié, on a dit qu’il n’y aura pas de manifestation. Tout est déployé pour que les premières manifestations de l’année n’aient aucune ampleur. Mais ça n’enlève strictement rien de l’acte que les Togolais ont massivement posé le 20 décembre et nous pensons que c’est un bon signe qu’ensemble nous arriverons à atteindre les objectifs », a expliqué Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14 .
La secrétaire générale de la CDPA croit que « les réformes et l’alternance » seront obtenu en 2020.
Selon Me Dodji Apevon, les togolais ne vont jamais abdiquer avant d’obtenir ce qu’elle souhaite, c’est à dire les réformes, l’alternance.
» Les Togolais ne voulaient pas des élections, mais des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales pour un assainissent du cadre électoral devant garantir une alternance politique au sommet de l’Etat. Peut importe les intimidations du régime, nous allons poursuivre la lutte. Une seule famille ne peut pas diriger un pays pendant plus de 50 ans. La victoire est à nous. Ne nous décourageons pas « , a-t-il déclaré.