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Togo/Prof Kuakuvi: « ceux qui disaient qu’on ne peut pas marcher pour renverser un régime, doivent réviser leur thèse »

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Il est bien connu au Togo voire bien au delà des frontières. Le Coordonnateur du Conseil épiscopal Justice et Paix, Professeur Magloire Kuakuvi, s’est de nouveau prononcé sur l’actualité sociopolitique togolaise.

Pour l’Universitaire, le régime a repris le contrôle de la situation depuis les législatives controversées du 20 décembre 2018. Et il peut désormais se permettre de faire ce que bon lui semble.

« Après le hold-up électoral du 20 décembre, la Coalition des 14 qui mettait la pression sur le régime a été écartée magistralement. Maintenant que le régime sait qu’il a le contrôle de la situation, il fait maintenant tout ce qu’il veut. On peut de temps en temps gazer les gens, tirer sur les manifestants. Mais tout cela, c’est pour intimider la population », a-t-il indiqué.

Renverser le pouvoir par la rue, c’est bien possible, estime le prof qui prend en exemple, le cas du Soudan et de l’Algérie.

Et de poursuivre, « le régime a l’habitude de dire que les hommes politiques mènent le peuple à l’abattoir. Or un pays n’est pas un abattoir. Lorsqu’on est dans une république démocratique avec les instruments du monde ratifié par ce pays-là, on n’est pas à l’abattoir. Ceux qui disaient qu’on ne peut pas marcher pour renverser un régime doivent réviser leur thèse. Parce qu’au Soudan et en Algérie leur thèse a été infirmée magistralement », a souligné Prof. Magloire Kuakuvi qui poursuit: « le jour où tout le peuple décidera de sortir dans les rues, partout au Togo, comme en Algérie et au Soudan, nous verrons combien de personnes l’armée togolaise pourra tuer dans ce pays ».

A en croire le philosophe, le régime se prépare activement pour frauder ce scrutin.

« 2020, c’est maintenant, il ne faut pas prendre ce slogan du parti présidentielle à la légère », a-t-il conseillé avant de projeter les actions du régime dans l’avenir.

« Le parti au pouvoir a actuellement le dessus sur l’échiquier politique. C’est lui qui décide quand il faut être violent, c’est lui qui décide quand il faut être calme. Parce qu’après le hold-up électoral du 20 décembre, il fait l’accalmie, il fait sortir son plan national de développement. On voyage, on parle de hôpital de référence. Et tout ça, c’est pour endormir les esprits… N’oubliez pas que UNIR a dit que 2020 c’est maintenant. Donc bientôt on va préparer des réformes bizarres, comme ce qu’on a fait à la CENI. On va libérer les derniers prisonniers politiques. On dira que la feuille de route de la CEDEAO a été suivie. Et puis, on va passer en force en 2020, à l’élection présidentielle. Et finalement, il y aura un boulevard devant l’UNIR qui va demander des messes, des prières musulmanes… Donc la vie sera belle pour UNIR après 2020″, a-t-il conclu.




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