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Togo/BTP et infrastructure: GER dans la tourmente !

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La Grande Entreprise Routière (GER) traverse une zone de turbulences sans précédent. Entre trésorerie tendue, salariés impayés et dégradation du climat social, le groupe togolais de BTP n’a jamais été aussi mal en point.

Le PDG de la société GER SA, Léquessim Masamessoh, aime à dire que rien ne le surprend dans la vie. Et pourtant, la tempête financière dans laquelle est plongée son entreprise le prend de court.

En effet, de nombreuses sources concordantes, le groupe serait dans le dur. En première ligne de la zone de turbulence : les finances. Des confidences recueillies de salariés inquiets, la trésorerie serait dans le rouge. Au point que certains employés ne percevraient plus leurs salaires depuis plusieurs mois.

Tout est parti d’un chef de département de l’entreprise de construction. Celui-ci se plaignait de n’avoir pas passé de belles fêtes de fin d’années. A la question de savoir pourquoi, ce dernier signalera qu’il n’avait pas été payé. Une situation qu’il vivrait « depuis quelques mois ». La seconde alerte sera donnée par un sous-traitant local. « C’est difficile avec GER. Je ne mens pas », lâchera-t-il.

« Ça fait un moment que je dois avoir un virement bancaire de leur part. Mais rien. Je les relance mais ils [l’administration de GER] me disent de patienter. Depuis octobre ! [2017] », se plaint-il. Des confidences d’employés ou de sous-traitants mécontents, autres que ceux évoqués, sont légion. Des récits convergents qui dressent un inquiétant état de GER SA.

De sources internes, la société de construction aurait eu un exercice 2017 déficitaire. La trésorerie aurait commencé par flancher au premier trimestre de la même année. Des mêmes indiscrétions, les premiers responsables de la société auraient pris fin janvier dernier, dans le plus grand secret, des mesures afin de vite redresser le bilan comptable. Il faut éviter que l’entreprise ne subisse certaines conséquences ! On tente une riposte.

La situation financière actuelle de GER n’est pas sans rappeler celui d’un autre géant togolais du secteur, CECO BTP. Comment une entreprise,du haut de ses 20 ans d’existence et maître d’ouvrage de nombreuses infrastructures publiques et privées au Togo, a-t-elle pu se retrouver dans un tel inconfort ?

Du côté de l’administration de la compagnie, si aucune explication à la situation ne filtre, on apprend toutefois que le PDG resserre les rangs de ses collaborateurs. Pas question de se laisser gagner par une forme de fatalisme !

« En dix ans, nous avons analysé plusieurs dossiers d’entreprises en difficulté, à la demande de leurs dirigeants, raconte un juriste spécialisé. A chaque fois, ceux-ci tiennent le même discours : leurs soucis sont temporaires et tout ira mieux demain. Notre premier travail, très difficile, consiste à montrer au chef d’entreprise que sa boîte va bien plus mal qu’il ne le pense. Car on ne peut pas éradiquer un problème si on en minimise l’ampleur ».

Cible de toutes les interrogations, les regards du personnel de GER sont tournés vers son patron, Léquessim Masamessoh, et son board, pour vite redresser le navire qui tangue.

Pour l’heure, aucun officiel de la boîte ne souhaite s’exprimer.M. Léquessim n’a jamais aimé être en pleine lumière, l’exposition médiatique le met mal à l’aise. Pourtant, il va devoir s’y faire, les projecteurs sont désormais braqués sur son groupe et sur sa personne.




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