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Tunisie: Tunis, capitale de la danse 2017

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capitale danse«Aâwaj» (Torsion), spectacle de danse contemporaine du chorégraphe et danseur Mohamed Ali Cherif, en compétition nationale de la 16e édition du festival Tunis capitale de la danse, présenté jeudi dernier au Théâtre El Hamra.

Silencieux, immobile puis traversé par mille pulsions et affects, le corps de Mohamed Ali Cherif, seul en scène, bouge, halète, se crispe et se replie. Puis, soudainement, les mouvements se délient, deviennent fluides, hypnotiques, jusqu’aux nouveaux soubresauts du corps.
C’est «Aâwaj » (Torsion), une des créations chorégraphiques qu’on a pu découvrir dans le cadre du Festival Tunis capitale de la danse, sur la scène du Théâtre El Hamra.

«Depuis mon enfance je me suis intéressé à la danse et à la musique, surtout à la culture hip hop, ce qui m’a poussé à entrer dans cet univers et en faire partie. Puis j’ai rejoint plusieurs groupes de danse urbaine et j’ai découvert le monde de la danse contemporaine au sein de la compagnie Sybel Ballet Théâtre de Syhem Belkhodja.La danse contemporaine m’a permis d’ouvrir et enrichir mon esprit et d’entretenir mon corps. D’un spectacle à un autre et d’une collaboration à une autre, j’ai réussi à explorer d’autres moyens de communication corporelle», nous confie Mohamed Ali Cherif, le jeune danseur et chorégraphe âgé de 26 ans.

Son spectacle solo donne à voir un corps en lutte constante contre des forces invisibles accablantes qui semblent le tirer vers l’arrière. On voit ce corps qui résiste, luttant contre l’insensé, l’absurde et le « tordu ».

Dans sa lutte, les rares moments d’équilibre sont toujours menacés par le chaos, se situant entre les mouvements de contraction et d’expansion, entre le resserrement de l’espace sur le corps et le déploiement du corps dans l’espace. C’est que, en proie à ses propres pulsions, le corps cherche à fuir en se dispersant à l’extérieur ou au contraire en se recroquevillant.Les bras, les jambes, la nuque et le torse s’hystérisent, se déploient au dehors ou se replient sur eux-mêmes.
Fruit d’une recherche personnelle, « Aâwaj » est, d’après le chorégraphe, un travail qui «questionne le politique et le social avec une gestuelle inspirée de quelques œuvres de peinture ainsi que des sculptures.

Le corps parfait ou imparfait, le spectaculaire, les divers langages du corps représentent les bases sur lesquelles je me suis appuyé pour présenter un questionnement performatif destiné au citoyen tunisien.

L’idée est d’en tirer des réflexions, d’essayer de tirer des réponses qui nous permettent d’approfondir nos connaissances sur la valeur de la culture tunisienne», explique-t-il.
Une recherche aboutie et une chorégraphie subtile et révélatrice !

Source:fr.allafrica.com




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