Fin du suspense qui aurait duré de longues heures à Libreville Gabon ! La Cour constitutionnelle a validé la réélection d’Ali Bongo Ondimba avec 50,66 % des voix à l’issue de la présidentielle du 27 aout dernier.
Une élection contestée depuis trois semaines par son principal challenger Jean Ping, dont la requête a été rejetée autour de 00h50 par la haute juridiction présidée par Marie-Madeleine Mborantsuo.
L’opposant se retrouve désormais avec un score de 47,24%. Le taux de participation s’élève quant à lui à 57,35%. A noter que la nuit a été calme après le verdict de la Cour Constitutionnelle.
S’exprimant peu de temps après au palais présidentiel de Libreville, Ali Bongo Ondimba a appelé au dialogue et à la réconciliation des fils et filles du Gabon.
Le président réélu pour un second septennat a tendu la main à ses opposants, les appelant à « travailler » avec lui.
« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a-t-il déclaré.
Dans son intervention, il a dénoncé les violences post-électorales ayant dévasté notamment la capitale gabonaise.
« Lorsqu’au sortir d’une élection des familles pleurent des morts, c’est une trahison de la démocratie », a-t-il souligné.
A préciser par ailleurs de l’ancien patron du renseignement du Gabon, Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin du président Ali Bongo, récemment passé à l’opposition, a été interpellé vendredi à Libreville.
« Léon-Paul Ngoulakia a été interpellé alors qu’il « circulait à bord d’un véhicule avec une forte somme d’argent et des tracts appelant à la sédition », a indiqué l’AFP, citée par Jeune Afrique.
Âgé de 57 ans, Ali Bongo a été élu une première fois en 2009 à la mort de son père, Omar Bongo ayant dirigé le pays pendant 41 ans. Jean Ping était quant à lui un cacique du régime avant de rejoindre l’opposition.