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Zimbabwe: appel au retrait d’un titre décerné à la Première dame

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Des universitaires et diplomates américains ainsi que des activistes zimbabwéens s’indignent contre une distinction faite à l’épouse du président Emmerson Mnangagwa par Harvard. Dans une lettre ouverte au directeur du projet, de la faculté de médecine de la prestigieuse université américaine, ces derniers ont demandé que le titre soit retiré à la Première dame du Zimbabwe Auxilia Mnangagwa. Une nomination qui fait d’elle, la nouvelle ambassadrice honoraire pour le développement de la santé sur le continent africain. « S’associer à l’épouse du président et à son régime autoritaire nuit à l’image d’Harvard. Et à ses efforts pour promouvoir des acteurs de la santé sur le continent », estiment les signataires.

Ces personnalités américaines dont quatre anciens ambassadeurs au Zimbabwe estiment en effet qu’une telle nomination nuit à la réputation de l’institution et amenuise ses chances de « promouvoir les acteurs de la santé sur le continent ».

Jetant une lumière crue sur l’autoritarisme du régime zimbabwéen de même que la dégradation persistante du système de santé dans le pays, écrit Africanews, les protestataires soupçonnent une politique de communication orchestrée par Harare pour redorer son blason.

« Ces pays utilisent ces institutions pour détourner l’attention. C’est exactement ce qui est en train de se passer », a confié à RFI l’universitaire Jeffrey Smith, aux avant-postes du mouvement de contestation.

« Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce titre décerné par Harvard à la Première dame fait partie d’une stratégie de communication plus large, lancée par le gouvernement. Aujourd’hui, le Zimbabwe travaille avec trois des plus grosses boites de communication à Washington. Le gouvernement zimbabwéen leur verse d’importantes sommes d’argent, alors que pendant ce temps, les hôpitaux ne sont pas équipés, les docteurs ne sont pas payés, l’économie continue de se détériorer », a-t-il poursuivi.

Au Zimbabwe également, la distinction faite à l‘épouse du président Mnangagwa apparaît comme paradoxale comparée aux défis de l’heure.

Des observateurs mettent également en parallèle le secteur de la santé en pleine crise, cerné par des pénuries de tout genre et une grève des médecins.

Mais pour le gouvernement zimbabwéen, la distinction faite à Auxilia Mnangagwa est amplement méritée pour ses efforts contre le cancer chez les femmes notamment.




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