« Gbagbo enfin libre », a titré l’ancien premier ministre Togolais, Joseph Kokou Koffigoh a choisit d’aligner quelques vers pour exprimer sa joie face à ce qu’il appelle un complot ficelé par un monde déjoué.
Gbagbo enfin libre
Il a pu échapper à des tonnes de bombes,
Déjoué le complot ficelé par un monde
Qui l’avait affublé de tous les noms d’oiseau,
Et l’a embastillé sept ans sous les barreaux.Dès l’entame il clama: « on ira jusqu’au bout !»
Puis il a réussi à parer tous les coups
Qu’on lui portait sans gants, et les faux témoignages
Et usage de faux jetés sur son visage.Le tout additionné se ramène à zéro
Du côté des acteurs qui accusaient Gbagbo;
L’opinion retournée a compris leur manège;
Et ce noir prisonnier sort plus blanc que la neige!Il rentrera chez lui pour porter un message:
Préparer le chemin pour un nouveau voyage
Qui conduise à la paix, et rende à la nation
Ce qu’elle cherche en vain: la réconciliation.Et voici les sorciers dans leur petits souliers;
Tous ceux qui s’amusaient à vouloir oublier
Qu’il existe un seul Dieu qui voit tout et qui veille,
Comprennent qu’il prodigue encore des merveilles.Gloire à toi, ô Seigneur! Tu as su nous guider
À discerner le vrai, pour ne jamais douter;
À tous ceux qui ont cru que la foi nous délivre,
Tu apportes la joie: Gbagbo est enfin libre!Joseph Kokou Koffigoh
Poème inédit
Lomé le 15 janvier 2019