Un audit mené par l’État fédéral du Nigeria vient de révéler que certains propriétaires de jets privés effectuaient des vols commerciaux en violation de la règlementation. L’État a ainsi saisi ces appareils obligeant les propriétaires à se conformer aux lois.
Une task force ministérielle vient d’être mise sur pied au Nigeria. La Task force sera chargée de traquer les activités illicites, vérifier les licences des pilotes et des membres d’équipage et recommander des sanctions contre les contrevenants.
C’est dans ce cadre que la douane du pays a posé des scellés sur une soixantaine d’avions privés. Depuis plusieurs années, il est reproché à plusieurs propriétaires le non-paiement des droits d’importation de leurs jets privés. En plus de cela, certains propriétaires de jets privés effectuaient des vols commerciaux en violation de la règlementation.
Selon Abdullahi Maiwada, responsable national des relations publiques des douanes nigérianes, « L’immobilisation de certains jets privés a débloqué » la situation car « cette répression s’est faite en parallèle de la poursuite des consultations avec les propriétaires ».
Des propriétaires s’étant engagés à régulariser leur situation, les douanes nigérianes ont donc lâché du lest. Mais le gouvernement fédéral est bien décidé à remettre de l’ordre dans ce dossier des avions privés.
Pour l’ancien directeur de l’aviation civile nigériane Musa Nuhu, « une telle action des douanes envoie de mauvais signaux aux investisseurs étrangers ». La majorité des jets cloués au sol seraient immatriculés à l’étranger.
Essama Aloubou