Une vingtaine de femmes ont manifesté samedi dernier en sous-vêtements devant le siège du parti d’opposition Les Transformateurs pour exiger la libération de leur chef, Succès Masra.
L’opposant a été arrêté mi-mai et fait depuis l’objet de lourdes accusations : incitation à la haine et à la révolte, constitution et complicité de bandes armées, complicité d’assassinat, incendie volontaire et profanation de sépultures.
Selon la justice tchadienne, il serait impliqué dans les violences du 14 mai à Mandakao, dans le Logone-Occidental, où 42 personnes ont été tuées.
L’opposant nie les faits qui lui sont reprochés. Son collectif d’avocats dénonce une « détention arbitraire ».
Succès Masra a entamé une grève de la faim avant d’arrêter après environ une semaine, pour raison de santé.
« Le président Masra, physiquement affaibli, mais moralement combatif (…) suspend sa grève d’alimentation et se repréparera pour la suite de cette procédure », ont annoncé ses avocats.