Visée par des manifestations au Niger, l’ambassade de France a été en partie saccagée dimanche 30 juillet, au cours d’une marche de soutien à la junte et au coup d’État aboutissant à l’éviction de Mohamed Bazoum. Paris réagit avec fermeté.
A la faveur d’un meeting, au cours duquel des milliers de Nigériens ont salué les juntes malienne et burkinabè , ils ont en revanche lancé des slogans hostiles à la France et à la Cédéao.
Dans la foulée, renseigne RFI, certains des manifestants ont arraché la plaque affichant « Ambassade de France au Niger ».
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent plusieurs d’entre eux jeter des pierres vers le bâtiment et tenter d’en briser les portes et fenêtres blindées avant d’être dispersés par des grenades lacrymogènes.
Le ministère français des Affaires étrangères a réagi, en condamnant « toute violence contre les emprises diplomatiques dont la sécurité relève de la responsabilité de l’État hôte ».
« Les forces nigériennes ont l’obligation d’assurer la sécurité de nos emprises diplomatiques et consulaires au titre de la Convention de Vienne », et « nous les appelons instamment à remplir cette obligation que leur impose le droit international », a souligné le Quai d’Orsay.
L’Élysée a ensuite indiqué qu’Emmanuel Macron « ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts » au Niger et répliquera « de manière immédiate et intraitable ».
Dans un communiqué lu à la télévision, le nouvel homme fort du Niger, le général Tchiani a lancé un appel au calme en demandant aux manifestants de ne pas attaquer les ambassades.