Patrice Talon poursuit les discussions pour explorer des pistes de solutions à la crise socio-politique dans le pays. Après le clergé catholique et les méthodistes, le chef de l’Etat Béninois a reçu en audience l’Union Islamique du Bénin.
Comme ceux des autres confessions religieuses, les dignitaires musulmans ont eu à donner leur avis sur la « période critique » que traverse le pays. Le chef de l’Etat doit donc en bon père de famille, « calmer le jeu… afin que toutes les forces productrices ou non de la richesse (du) pays retournent dans la sérénité à leur différents postes de combat avec la claire conscience que (le) patrimoine commun qu’est le Bénin est un pays de dialogue et de compréhension » selon leur porte parole.
Un document a été transmis après au chef de l’Etat. Document dans lequel la délégation a relevé les plaintes et doléances des citoyens béninois ainsi que des propositions de résolutions. Une methode qui se justifie par leur conception. Pour Ousmane Ibrahim, vice-président de l’Union islamique du Bénin, un bon musulman n’est pas autorisé à critiquer ses dirigeants “surtout si c’est en public”.
Avant de partir, les visiteurs n’ont pas oubliés de réitérer à Patrice Talon leur vœu de voir les confessions religieuses et le chef de l’Etat se réunir afin d’échanger sur les sujets de société.
Occasion également pour Patrice Talon de rappeler l’impérieuse nécessité des reformes dans la vie d’un Etat. Des explications ont été données aux dignitaires musulmans afin que ceux-ci puissent comprendre la politique actuelle. Une fois informés, ils pourront servir de courroies de transmission avec leurs fidèles.
« Les dirigeants n’ont pas vocation à changer chaque Béninois en un être parfait, mais d’œuvrer à ce que le comportement de chacun ne soit pas préjudiciable à la vie en commun … Le rôle des dirigeants est de bien gérer ce que la nation leur a confié pour l’intérêt général » a déclaré Patrice Talon.