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La question de l’intervention militaire de la Cédéao au Niger, pour sauver le président Mohamed Bazoum des griffes de la junte militaire qui le retient depuis le coup d’État du 26 juillet, est toujours d’actualité même si les tractations diplomatiques sont toujours en cours pour une résolution pacifique de la crise. Presque un mois après cet incident, l’intéressé nourrit toujours l’espoir d’être rétabli dans ses fonctions et refuse de démissionner.
Alors que la junte continue d’asseoir son autorité et créer une certaine légitimité en mettant en place un gouvernement, on pourrait se poser la question suivante : sur quoi ou sur qui compte réellement Mohamed Bazoum au point de cautionner par son silence une mission militaire qui risquerait de compromettre davantage la stabilité de son pays ? Au-delà du Niger, la situation sécuritaire pourrait se dégrader dans une sous-région déjà mise au défi de la menace jihadiste. Quel sera le prix à payer par les civils dans le cadre de cette opération militaire au Niger ?
Selon plusieurs analystes de la crise nigérienne, le président Mohamed Bazoum même s’il a été démocratiquement élu a perdu toute légitimité vis-à-vis de son peuple et devrait démissionner pour sauver son honneur et sauver par la même occasion, son peuple d’un possible chaos.
Dans une dernière tentative pacifique, le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a entamé ce mercredi 23 août une tournée en Afrique de l’Ouest pour tenter d’écarter l’option militaire au Niger. Le diplomate s’est d’abord rendu au Nigéria ensuite, il ira au Bénin et au Ghana, trois pays membres stratégiques de la Cédéao directement concernés par cette intervention militaire.
Selon un communiqué de la diplomatie algérienne, cette démarche vise à trouver les moyens de gérer la crise au Niger « à travers la contribution à une solution politique qui évitera à ce pays et à la région tout entière les retombées d’une éventuelle escalade de la situation ».
