Avec l’enlisement de la crise togolaise, l’un des acteurs qui aura certainement l’impression d’avoir consenti des efforts pour n’en rien obtenir est probablement Mgr Nicodème Barrigah. Eh bien, en dépit des travaux de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) qu’il su conduire avec tact, une mission noble et réussie avec brio… les réalités contrastent largement avec le contexte sociopolitique actuel. Et à chacun d’en juger. La paix, cette notion si chère à la nation togolaise, qu’il a surtout prônée, semble se révéler vaine, bien d’années plus tard.
Dimanche dernier, le prélat s’est brièvement exprimé sur la crise politique que traverse le Togo au pèlerinage d’Ayomé (Diocèse d’Atakpamé). Les constats ? Beaucoup le savent déjà: le Togo semble en route vers un 2005 bis !
« Chez nous, l’orgueil a endurci les cœurs et a fermé toute négociation (…) chez nous la recherche des intérêts a rendu insensibles aux besoins de nos frères et sœurs (…) les intimidations et menaces réciproques se sont substituées aux mots de paix et d’amour », a regretté Mgr Barrigah.
L’évêque d’Atakpame a ensuite appelé une nouvelle fois les différents acteurs, à œuvrer pour un retour de la paix et de la cohésion sociale dans le pays avant que confié la crise togolaise aux mains de la vierge Marie.
Une réaction qui survient à quelques jours des législatives, organisées « unilatéralement » par le pouvoir de Lomé, boycottées par l’opposition, qui plus est dans la dynamique d’arrêt du processus.