A l’approche des élections générales (présidentielle, législatives et locales) du 26 août prochain, les autorités gabonaises constatent une recrudescence des discours haineux sur les réseaux sociaux et des violences physiques. Le procureur de la République a tenu à faire quelques précisions utiles.
En réaction à une série de violences préélectorales, le procureur de la République, André Patrick Roponat, a lancé des mises en garde à l’endroit de la classe politique et des militants sur les peines qu’ils encourent en cas de violation de la loi.
« En cas de violences et voies de faits, coups et blessures volontaires : cinq à dix ans d’emprisonnement. Destruction et dégradation des biens : un à dix ans d’emprisonnement. Incendie volontaire : vingt ans de réclusion criminelle. En cas d’attroupement armé ou non armé : un à cinq ans d’emprisonnement. Provocation ou incitation directe à un attroupement non armé, soit par discours proféré publiquement, soit par écrit ou imprimé distribué : un an d’emprisonnement », a rappelé André Patrick Roponat.
Toutes ces infractions et peines, a précisé le procureur de la République, sont prévues par le Code pénal en vigueur et s’appliquent à la majorité et à l’opposition.
Notons que la Cour constitutionnelle a rejeté le recours pour contester la modification de la loi électorale en plein processus électoral qui, selon l’opposition et la société civile, pourrait favoriser la fraude et l’achat des votes.