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 Épiphénomène historique, sécession des élites ? Barbara Stiegler 

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Répercussions de la crise du Covid-19 sur l’homme et les réactions des élites face au capitalisme sont au centre de cette discussion entre le professeur de philosophie politique de l’Université de Bordeaux et les animateurs de la chaîne d’intérêts « Thinker View ». Alors que les animateurs s’interrogent sur la position des élites face à un capitalisme en train de mourir, le professeur souligne que l’agonie du capitalisme est loin d’être avérée et que les banques centrales ont mis en place des stratégies pour éviter une crise financière majeure.

Diffusée en direct le 30 avr. 2021

La discussion se poursuit sur la définition d’élite et de classes les plus favorisées de la société. Le professeur souligne la complexité de ces notions, qui peuvent inclure des personnes très différentes, allant des milliardaires aux stars, en passant par les grands médecins et juristes. La question de la sécession des élites est également abordée, avec l’idée que certaines catégories de personnes sont en train de détruire le projet républicain en France.

La discussion se termine sur l’élection présidentielle à venir en France et les conséquences économiques qui en découleront, avec la perspective d’une période de restriction budgétaire et de coupes dans les dépenses publiques.

Le gouvernement représentatif
Le gouvernement représentatif, théorisé à la fin du XVIIIe siècle aux États-Unis et en France, est un concept développé par des penseurs hostiles à la démocratie. Il consiste à dégager une élite d’élus compétents qui dirigent le peuple, qui est considéré comme incapable de gouverner lui-même. Les partisans du gouvernement représentatif sont donc anti-démocrates, et leur théorie a été utilisée pour avancer contre la monarchie et se draper dans la rhétorique de la démocratie. Cependant, ce système est anti-démocratique et s’oppose à la capacité des classes populaires à prendre les rênes du pays. Depuis le début des années 2000, la démocratie est de plus en plus remise en cause par les dirigeants et les chroniqueurs, ce qui conduit à une normalisation du discours selon lequel la démocratie est un problème qui conduit au populisme. Les journalistes et chroniqueurs qui propagent ce discours sont difficile à comprendre, mais leur attitude est souvent parasitaire et témoigne d’un manque de prise de position personnelle.

L’état pitoyable dans lequel se trouvent les universités en France


Dans ce texte, l’auteur parle de l’état pitoyable dans lequel se trouvent les universités en France, qui sont déjà fragilisées par des politiques d’austérité et des conditions de travail dégradées. Les rapports professionnels se sont également dégradés, car l’automatisation et les outils numériques ont remplacé les relations humaines, tandis que les enseignants-chercheurs sont submergés par des tâches administratives de plus en plus folles, qui les empêchent de faire de la recherche. Les étudiants sont également touchés, car les locaux sont mal chauffés et les conditions d’études sont difficiles. Malgré cela, l’auteur reste attaché à l’université française et espère qu’elle pourra se rétablir. L’auteur parle également de la question de la consommation de masse et se demande si arrêter de consommer des produits de basse qualité et de changer constamment de voiture pourrait être une solution, bien que cela soit difficile à mettre en pratique.


Dans cette interview, une enseignante-chercheuse exprime son désarroi face à la situation des universités françaises, qui sont dans un état de dégradation avancé. Elle déplore notamment la détérioration des conditions de travail et de l’enseignement, la bureaucratisation croissante ainsi que la perte de contacts humains. Toutefois, elle reste attachée à son métier et à l’université, considérant qu’il est important de continuer à transmettre et à apprendre. Elle croit également en la politique, mais ne se présentera pas elle-même, car son travail actuel est déjà à temps plein. Enfin, elle aborde brièvement d’autres sujets tels que le mouvement de désobéissance fertile et le clivage politique.

Source : https://www.youtube.com/watch?v=cIjbLK3w5Ks


Dans cette interview, la chercheuse et enseignante aborde plusieurs sujets relatifs à la gouvernance et à l’état de droit. Elle souligne l’importance de comprendre la différence entre une recommandation, une norme et une loi afin de ne pas nier l’état de droit. Elle critique également le discours médiatique qui véhicule des informations fausses et encourage la fin de l’état de droit pour pouvoir tout réglementer. Elle aborde également la question de la surveillance de masse et de la numérisation de toutes les activités, qui permettent une société de contrôle automatisé. Elle met en garde contre l’utilisation abusive des outils numériques qui peuvent conduire à la standardisation, la normalisation, la rationalisation et l’optimisation, et qui peuvent mettre en danger les libertés individuelles. Elle évoque également la transformation du patient en client dans le domaine de la santé connectée, soulignant la nécessité de ne pas perdre de vue la notion de citoyenneté et de responsabilité citoyenne.




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