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Alors qu’il venait de prendre le pouvoir, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a placé sous gestion du secteur privé les caisses de retraite et de maladie afin de « mettre fin aux souffrances » des retraités.
Plus d’une semaine après sa prise de pouvoir, les retraités attendent toujours la toute première promesse du général Brice Oligui Nguema.
Le nouvel homme fort du Gabon avait placé sous gestion du secteur privé les caisses de retraite et de maladie afin de « mettre fin aux souffrances » des retraités qui ont passé plusieurs années sans pension.
Selon l’AFP qui était sur le terrain, chaque jour à Libreville, des retraités patientent de très longues heures, dès l’aube, devant la Caisse nationale de sécurité sociale, à Libreville pour réclamer des pensions impayées depuis des années.
Contrairement à l’époque d’Ali Bongo où ils s’étaient déjà résignés après plusieurs années d’attente, aujourd’hui, ils sont des dizaines à patienter, dans l’espoir qu’ils seront payés.
« Je suis déjà grand-mère, je suis vieille. J’ai perdu mon mari en 2017, j’ai fait mon dossier en 2018, mais depuis, je ne reçois rien. A chaque fois je pars je reviens, je pars je reviens, se lamente-t-elle. Et je ne sais même pas combien on va me donner… », a indiqué Léonie Oumtoma, à nos confrères du journal Le Monde.
Elle dit avoir tellement attendu devant la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de Batavia, au centre de la capitale.
« Je suis veuve mais je n’ai pas touché un centime de la pension de mon mari depuis deux ans », souffle Henriette Nset, une commerçante de 57 ans.
Aristide Mouanda, 57 ans lui aussi, est retraité depuis un an. Ce technicien a travaillé « un peu partout dans le privé » mais n’a jamais rien touché de sa pension malgré plusieurs relances.
« Ça fait deux ans que j’attends ma pension, lâche de son côté François Moussavou, 58 ans. Je suis contraint de piocher dans mes économies pour subvenir aux besoins de ma petite famille. »
Ces retraités sont des milliers à attendre la promesse du General Oligui Nguema qui avait, devant les caméras, le 30 aout dernier, de « mettre fin aux souffrances » des retraités et des malades en plaçant « immédiatement sous gestion du secteur privé » les caisses publiques de retraite et de maladie.
Essama Aloubou
