Originaire de la province de la Ngounié, Jacques Massalha est peiné de voir la situation peu reluisante du Gabon. Il tient pour responsable une minorité dirigeante qui s’illustre plus dans le gaspillage et l’enrichissement insolent que dans le développement du pays. Dans son essai intitulé « Réinventer le Gabon », il dresse un état des lieux sur le plan social, politique et économique avant de proposer les pistes pour sortir le pays de l’impasse.
Publié aux Editions Jets d’Encre, cet essai de 141 pages est subdivisé en deux parties.
La première partie présente un bilan global après soixante-deux ans d’indépendance et cinquante-quatre ans de gestion du parti au pouvoir. Entre autres plaies infligées au pays par la mauvaise gouvernance, l’auteur déplore l’état désastreux des routes, le manque d’eau et d’électricité dans plusieurs centaines de ménages, effondrement du système éducatif, un système de santé moribond et un peuple sacrifié, la dilapidation des revenus de matières premières, les conditions de travail déplorables des fonctionnaires.
Sur la base de ce diagnostic, Jacques Massalha propose des réformes en vue de l’émergence du Gabon aussi bien sur le plan national qu’international.
Titrée « C’est maintenant ou jamais pour.. », la deuxième partie appelle les gouvernants à alimenter les foyers en eau et en électricité, à moderniser les écoles, à redorer le système de santé publique, à développer le sport et construire des centres de loisirs, à subventionner les prix des biens de consommation, à revaloriser le revenu minimum mensuel, à développer le transport maritime et aérien.
Après une brève conclusion, l’essai chute sur une galerie de photos qui fait la lumière sur tout ce qui assombrit l’image du Gabon sur le plan national et international.