Paris multiplie les sanctions contre Ouagadougou. La dernière en date est la suspension des procédures d’adoptions internationales pour les enfants qui résident au Burkina Faso.
« Toutes les procédures d’adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle au Burkina Faso par toute personne résidant habituellement en France sont suspendues », apprend-on d’un arrêté du ministère des affaires étrangères publié samedi 16 septembre au journal officiel.
« Les familles actuellement apparentées (ayant déjà étéidentifiée par les autorités burkinabées comme future famille adoptive spécifique pour un enfant donné) peuvent poursuivre leur procédure d’adoption en veillant à suivre les recommandations du ministère de l’Europe et des affaires étrangères », indique en guise d’exception, un communiqué publié lundi par l’Agence française de l’adoption (AFA).
Cette décision n’est qu’une phase de l’envenimation des relations diplomatiques entre Paris et Ouagadougou. Lesquelles ont pris un sérieux coup depuis les deux coups d’Etat militaires survenus dans le pays.
Avant cela, ce sont les visas qui avaient été suspendus pour les étudiants burkinabés maliens ou nigériens, qui devaient poursuivre leurs études en France, et ce en raison de la fermeture des services consulaires français dans ces pays. Ensuite, ce sont les artistes des trois pays jugés « récalcitrants » par Paris qui avaient été visés par une sanction du ministère français des affaires étrangères. Une toute première dans l’histoire.
De son côté, le Burkina Faso ne lâche pas prise. Le pays avait dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France. Avant cela, Ouagadougou avait exigé et obtenu le retrait de la force française Sabre de son sol. Le gouvernement a également exigé le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabées.
Essama Aloubou