En Mauritanie, la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et la compagnie CWP Global ont conclu, au début du mois de juin, un accord de collaboration portant sur un nouveau centre potentiel de production et d’exportation de fer vert.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du projet d’hydrogène vert à très grande échelle de CWP Global, dénommé AMAN, situé dans le nord-ouest du pays. Ce projet prévoit la mise en place d’un complexe de fer à réduction directe (DRI) qui pourrait accueillir plusieurs usines alimentées à l’hydrogène vert.
Ces installations seraient capables de convertir le minerai de fer brut mauritanien en millions de tonnes de fer vert briqueté à chaud (HBI) chaque année, principalement destiné à l’exportation vers l’industrie sidérurgique européenne.
Le HBI vert est perçu comme un élément clé de la décarbonisation de l’industrie sidérurgique et devrait susciter une forte demande à mesure que l’Europe met en œuvre des politiques et des objectifs de décarbonisation industrielle.
Cet accord révèle les opportunités offertes par le développement de l’hydrogène vert en Mauritanie. Outre les exportations prévues, l’hydrogène vert pourrait revitaliser le secteur minier du pays, dominé par le fer, dans le contexte de la transition énergétique.
Actuellement, la Mauritanie est le deuxième producteur de fer du continent africain. À mesure que ses clients se tournent vers des produits à faible empreinte carbone, il devient crucial pour le pays de s’adapter et de se positionner sur ce nouveau marché.
En 2023, la SNIM avait déjà signé avec ArcelorMittal un accord visant à évaluer la possibilité de développer conjointement une usine de granulation et une usine de production de minerai de fer préréduit en Mauritanie. Ce projet devrait également bénéficier du développement de l’hydrogène vert.