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La Tunisie accusée de financer le terrorisme

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Depuis ce 7 février, une nouvelle page s’est ouverte entre le Parlement européen et la Tunisie. L’instance européenne a en effet décidé de mettre le pays sur sa liste noire concernant le blanchiment d’argent et le financement de terrorisme. Cette décision de l’institution dont le siège est à Strasbourg ne fait pas des heureux à Tunis. Si certains dirigeants tunisiens estiment cette mise sur liste noire sévère, tout semble indiquer que les parlementaires européens ont agi après maintes réflexions. Selon les informations, le Parlement européen s’est basé sur une étude du Groupe d’action financière (GAFI).

Il y a près de trois mois, le GAFI accusait indirectement la Tunisie de financer le terrorisme. Le Groupe reprochait en effet une absence de transparence dans la gestion des finances publiques de l’Etat maghrébin. Le GAFI  a établi un classement dans lequel la Tunisie figure parmi les pays à « haut-risque et non coopératif ». Outre des attentats terroristes qui ont frappé le pays, certains jeunes tunisiens sont également cités parmi des djihadistes combattants en Syrie.

La décision du Parlement européen écorne l’image de la Tunisie, selon les observateurs. Déjà en fin d’année 2017, le pays avait été mis sur la liste des paradis fiscaux avant d’être enlevé. Cela s’est réalisé grâce à l’intervention de pays alliés de la Tunisie dont la France. Le pays a surtout fait des promesses pour assainir ses finances publiques.

Conséquences économiques

Désormais, certains spécialistes évoquent une mauvaise gouvernance du pays qui serait à l’origine de ces sanctions répétitives. Il est reproché à l’Etat de ne pas prendre des décisions idoines dans plusieurs secteurs. Cependant, les autorités tunisiennes considèrent la décision du Parlement européen comme injuste. « Des efforts ont été réalisés et il est regrettable que nos partenaires ne s’en rendent pas comptent », indiquent un élu de l’Assemblée nationale.

Alors que la Tunisie envisage recourir à des emprunts étrangers pour son budget, des analyses expliquent que le pays serait peut être privé d’investissements. Mais également d’un prêt de la Banque mondiale qui devrait permettre la poursuite des projets de développement. Jusqu’à présent le troisième versement du prêt n’est toujours pas effectif. Des discussions vont être entamées avec le Parlement européen afin d’aboutir à la levée de la sanction. Tout devrait être mis en œuvre, selon le gouvernement tunisien. En attendant, beaucoup craignent que les efforts politiques déjà réalisés ne nuisent encore l’image du pays. Outre l’économie, le secteur touristique pourrait également être touché.




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