Longtemps écartées des instances dirigeantes ou empêchées selon la Constitution de certains pays africains de se présenter en tant que « candidates » lors des échéances électorales, les femmes ont tendance à renverser la situation en Tunisie.
En effet, elles représenteront 47% des candidats sur les listes électorales lors des prochaines élections législatives. Lesquelles auront lieu le 26 octobre prochain.
En plus, selon la secrétaire d’Etat tunisienne aux affaires de la femme et de la famille, Neila Chaabane (photo),« 12 % de ces femmes sont des têtes de listes ».
Cette dernière soutient que « la participation de la femme à la vie politique demeure encore modeste et doit être renforcée afin de garantir l’égalité totale entre l’homme et la femme, notamment, au niveau de l’accès aux postes de décision ».
C’est à l’ouverture lundi dernier d’un séminaire que Mme Chaabane faisait cette déclaration.
La rencontre est axée sous le thème : « les droits des femmes en période électorale et la place de la loi intégrale dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles ».
Elle fonde son souhait sur un extrait de la constitution qui « stipule la parité et l’égalité des chances » mais elle pense aussi qui faudrait « également, mettre en place des mécanismes et des moyens permettant d’appliquer ces lois afin de garantir les droits des femmes et leur épargner toute forme discrimination ou de violence ».
Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les Elections (ISIE), Chafik Sarsar, a laissé entendre pour sa part que « l’ISIE a respecté le principe de parité et d’alternance homme-femme dans la validation des listes électorales ».