L’homme politique est décédé à l’âge de 89 ans, à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM) des suites de maladie.
Henri Konan Bedie l’ancien chef de l’Etat ivoirien est mort en réanimation après avoir été évacué de Daoukro à Abidjan dans un hélicoptère. Selon les proches du défunt, son décès est survenu « à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM) ».
A 89, Bedie a été président de 1993 à 1999, puis chassé du pouvoir par un coup d’Etat militaire. Il a été nommé ambassadeur à 26 ans, ministre de l’Économie à 32 ans, et a dirigé le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), parti du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny.
Malgré son âge avancé, Henri Konan Bédié n’avait pas exclu d’être candidat à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Il avait été désigné fin mars candidat unique à sa succession à la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) – principal mouvement d’opposition et parti du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny. Il ne fallait plus que Bedie soit réélu lors du prochain congrès de son parti prévu en juin, pour être le candidat du parti des Boigny lors des élections municipales et régionales prévues le 2 septembre prochain.
Né le 5 mai 1934 dans le village de Dadiékro (centre) au sein d’une famille de planteurs de Cacao, se revendiquait d’être l’héritier et le successeur d’Houphouët-Boigny, d’ethnie baoulé comme lui.
Henri Konan Bedie a surtout marqué l’histoire politique de la Cote d’Ivoire pour son concept nationaliste de « l’ivoirité ». Ce concept nationaliste que l’ancien chef de l’État et d’autres responsables politiques avaient utilisé pour tenter d’empêcher Alassane Ouattara de se présenter à la présidentielle de 1995 dans ce pays de forte immigration, a, selon de nombreux observateurs, contribué à la montée de la tension lors de la décennie de crise armée qui s’est soldée par les violences de 2010-2011 ayant fait 3 000 morts.
Essama Aloubou