Située à plus de 700 kilomètres de N’Djamena, cette ancienne base militaire française a été remise aux autorités tchadiennes hier jeudi. Juste un mois après l’annonce de la rupture historique de la coopération franco-tchadienne.
C’est une nouvelle étape, après 60 ans de présence militaire française au Tchad. Un mois après l’annonce de la rupture historique de la coopération militaire entre Paris et N’Djamena, les choses vont plutôt vide. Hier jeudi, l’État-Major Général des Armées tchadiennes, a le retrait des forces françaises du Tchad. Ajoutant qu’il communiquera prochainement sur les modalités de transfert des bases d’Abéché et de N’Djamena.
Une cérémonie de passation s’est tenue à l’aéroport de Faya, accompagnée du départ d’un Antonov 124 de N’Djamena transportant plus de 70 tonnes de matériel militaire français.
Déjà le 10 décembre, deux des trois Mirages stationnés à la base aérienne de N’Djamena avaient quitté le territoire tchadien, en présence de l’ambassadeur de France et des autorités tchadiennes.
Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a qualifié cette décision de « tournant historique » pour le pays, 66 ans après la proclamation de la république, tout en soulignant que cette mesure ne remettait pas en cause « les relations historiques et les liens d’amitié entre les deux nations ».
Ce transfert s’inscrit dans le cadre de la dénonciation par le Tchad de l’accord de coopération militaire avec la France le 28 novembre dernier, mettant fin à une présence militaire française dans le pays depuis 1960.
Essama Aloubou