Face à une crise énergétique persistante, le Gabon a signé un accord avec la société turque Karpowership afin d’améliorer la distribution d’électricité dans le pays.
Cette collaboration prévoit l’injection de 70 MW supplémentaires dans le réseau national, une mesure essentielle pour répondre aux besoins croissants, notamment dans le Grand Libreville.
Une solution d’urgence contre les délestages
Les coupures fréquentes d’électricité ont mis en évidence les insuffisances du réseau gabonais. Le ministre de l’Énergie, Séraphin Akure-Davin, a souligné l’urgence d’une intervention rapide, tout en rappelant que la stabilisation du réseau à long terme reste une priorité.
Depuis mai 2024, les centrales électriques flottantes de Karpowership sont opérationnelles. Fonctionnant au fuel lourd et au gasoil, elles offrent une solution immédiate, bien que temporaire. Le gouvernement a assuré qu’une transition vers le gaz naturel est prévue afin de limiter l’impact environnemental.
Une solution efficace, mais non sans défis
Si cet accord marque un pas en avant pour améliorer la situation énergétique du Gabon, plusieurs interrogations demeurent.
🔹 Fiabilité et impact environnemental : L’utilisation de navires-usines suscite des débats quant à leur efficacité sur le long terme et leur empreinte écologique.
🔹 Coût et soutenabilité : Bien que le gouvernement affirme qu’aucune hausse des tarifs d’électricité n’est prévue, le financement de ce dispositif reste un enjeu majeur.
Vers une transition énergétique durable
L’exécutif gabonais entend diversifier ses sources d’énergie en misant sur le développement d’infrastructures durables, notamment dans l’hydroélectricité. L’accord avec Karpowership constitue donc une étape clé, mais ne suffira pas à lui seul à résoudre les défis du secteur.
À travers cette stratégie, le Gabon vise à garantir un approvisionnement fiable et durable, conciliant efficacité énergétique et respect de l’environnement.