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Dans un communiqué publié jeudi soir, le gouvernement tchadien a annoncé la résiliation de son accord de coopération militaire avec la France, marquant un tournant décisif dans les relations bilatérales entre les deux pays. Cette décision s’inscrit dans un contexte où Paris réévalue sa présence militaire en Afrique.
Paris prend acte et plaide pour le dialogue
La France a réagi en affirmant « prendre acte » de cette décision tout en exprimant sa volonté de maintenir le dialogue avec N’Djamena. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui venait de conclure une visite au Tchad, notamment dans les camps de réfugiés soudanais, a été particulièrement surpris par cette annonce.
Les motivations du Tchad
Le gouvernement tchadien a justifié cette décision par le désir de renforcer sa souveraineté et de redéfinir ses alliances stratégiques selon ses propres priorités. Le Tchad, qui accueille environ un millier de soldats français, n’a pas encore officiellement notifié la France de cette résiliation, mais Paris a indiqué qu’elle respecterait les modalités prévues, notamment le délai de préavis.
Un contexte régional en pleine mutation
Cette annonce survient alors que plusieurs pays africains revoient leurs accords de défense avec la France. Le Sénégal, par exemple, envisage également de renégocier ses partenariats militaires. Cette dynamique traduit une volonté croissante de ces États de redéfinir leurs relations avec leur ancien colonisateur, dans un contexte de montée du sentiment souverainiste en Afrique.
Un tournant pour la présence militaire française
Pour Paris, la résiliation de cet accord au Tchad, considéré comme un pilier stratégique pour ses opérations dans la région sahélienne, représente un défi de taille. Cette décision pourrait accélérer la transformation des relations militaires entre la France et ses partenaires africains, marquant ainsi une nouvelle ère dans les rapports de coopération.
