Selon la nouvelle constitution malienne récemment promulguée, le français sera désormais considéré comme une langue de travail et non plus comme une langue officielle.
Selon l’article 31 de la nouvelle constitution malienne, « les langues nationales sont les langues officielles du Mali » et « le français est la langue de travail ». Pourtant dans la constitution précédente datant de 1992, le français était une langue officielle.
Cette nouvelle constitution malienne qui a fait l’objet d’un référendum le 18 juin dernier et qui a été promulguée le 22 juillet par le président de la transition Assimi Goïta, scelle donc le divorce entre la France et le Mali en conflit depuis plusieurs mois.
Ce nouvel acte fort du Mali envers la France intervient après la rupture des accords militaires entre les deux pays.
Selon les spécialistes, « on ne peut mesurer l’impact réel du retrait du français comme langue officielle. Au delà d’être un nouvel élément confirmant un réel sentiment anti-français, notamment au vu des réactions de la population locale, cette rétrogradation ne devrait pas énormément affecter le nombre de locuteurs francophones dans le pays ».
Essama Aloubou