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Maroc: Rabbat récupère sa cargaison de phosphates saisie en Afrique du Sud

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Une brouille diplomatique entre Rabat et Pretoria a été évitée de justesse. En effet, une cargaison de 55 000 tonnes de phosphates appartenant à l’Office chérifien des phosphates (OCP), le géant marocain du minerai, a été saisie par les autorités sud-africaines il y a un an.

A l’origine de cet accroc entre marocain et sud-africain, une plainte des indépendantistes sahraouis du Front Polisario.
Le 1er mai 2017, arraisonnaitun cargo est parti de Laâyoune, une localité du Sahara occidental, en direction de la Nouvelle-Zélande.

Alors que le navire faisait escale à Port Elizabeth (ville du sud-est de l’Afrique du Sud). C’est qu’au préalable, le Front Polisario avait porté plainte devant un juge local contre ce transport, illégal selon eux. Les indépendantistes obtiendront gain de cause puisque la cargaison du bateau, Cherry Blossom, sera saisie.

On apprend par la voix de Otmane Bennani Smires, le directeur des Affaires juridiques de l’OCP que la cargaison a finalement été « récupérée pour un dollar symbolique ». L’annonce a été faite le mardi. Pourtant, la nation arc-en-ciel avait procédé à la vente aux enchères du chargement. Un tribunal sud-africain avait ordonné, en mars, la liquidation au plus offrant du phosphate transporté. Une décision vue d’un mauvais œil par l’OCP qui l’a jugé d’« acte de piraterie politique ».

Selon Otmane Bennani Smires, « aucun acheteur n’a légitimé la vente, ni le titre que la cour [sud-africaine] a octroyé au Polisario ».La vente judiciaire des 55 000 tonnes de phosphate s’est « soldée par un échec », s’est félicité l’OCP dans un communiqué, en dénonçant la saisie comme une « grave entorse aux principes élémentaires du droit menaçant la liberté du commerce international ».

« L’armateur s’est porté acquéreur de la cargaison en s’acquittant des seuls frais de l’adjudicateur judiciaire et l’a restituée à son propriétaire, Phosboucraa, dont l’exploitation se trouve au Sahara occidental, le tout pour un dollar symbolique », a ajouté l’Office chérifien des phosphates, dont Phosboucraa est une filiale.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est le dernier territoire africain dont le statut colonial n’a toujours pas été réglé. Il est contrôlé par le Maroc, qui propose une autonomie sous sa souveraineté. Le Front Polisario réclame, de son côté, un référendum d’autodétermination, mais qui tarde à être organisé.

L’Algérie, Cuba et l’Afrique du Sud sont des soutiens du mouvement indépendantiste.




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