Grand favori de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, Paul Biya qui brigue un 7è mandat à la tête du Cameroun, sera probablement le grand vainqueur de ce scrutin à un tour, à en croire plusieurs observateurs de la scène politique camerounaise. Selon nos confrères de France 24, la réélection du président sortant, aux commandes depuis 1982, apparait de plus en plus comme une lettre à la poste, mieux « une simple formalité ».
Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, le Rassemblent démocratique du peuple camerounais (RDPC), ne fait mine de croire au suspense. Il fait preuve plutôt d’une certitude: « le président sera réélu largement ».
La seule question pourrait donc être le score qu’affichera l' »indéboulonnable » président de 85 ans, lui qui en 2011, avait raflé 78 % des voix.
Même si les adversaires de Paul Biya ont réussi à mobiliser les électeurs, l’opposition s’est montrée fragilisée. Une faiblesse qui réside dans sa division. Et pour cause: elle n’a pas se réunir autour d’une candidature unique.
Par ailleurs, si les opposants ne disposent, eux, que de caisses réduites et de faibles relais pour combattre dans l’arène politique, dans le camp adverse (RDPC), l’on dispose de gros moyens, largement appuyés sur ceux de l’État. Et cela reste un atour majeur de Paul Biya.
La fraude, qui fut parfois grossière au Cameroun, freine aussi cette union de l’opposition pour ce combat qu’elle n’estime pas loyal. « La triche existe c’est certain. Mais Biya est réellement encore populaire », estime le politologue.
Au Cameroun, 75 % de la population a moins de 25 ans et n’a donc connu qu’un seul chef d’État : Paul Biya, 85 ans au pouvoir depuis près de 36 ans.