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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est rendu à Kinshasa pour rencontrer le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi.
Cette visite intervient dans un climat de tensions exacerbées par la montée des violences dans l’est du pays, notamment avec l’offensive du M23 soutenu par le Rwanda. Cette situation a déclenché des affrontements et des manifestations, mettant en évidence l’instabilité persistante dans la région.
Une visite diplomatique sous haute tension
L’arrivée de Jean-Noël Barrot à Kinshasa, peu après une nouvelle incursion du M23 à Goma, témoigne de l’implication de la France face à la crise en RDC. Il a été reçu par Félix Tshisekedi, comme l’a confirmé Giscard Kusema, directeur adjoint de la presse présidentielle. Un diplomate français a souligné l’urgence de cette mission, alors que la situation sécuritaire continue de se détériorer.
Mardi, en réaction aux tensions croissantes, des manifestants ont attaqué plusieurs ambassades étrangères à Kinshasa, dont la représentation française, exprimant leur colère contre l’implication du Rwanda dans le conflit. La police a dû intervenir pour disperser la foule, illustrant le climat explosif qui règne dans la capitale congolaise.
La France plaide pour une solution diplomatique
Face à cette escalade de la violence, la France insiste sur la nécessité d’une solution diplomatique et soutient les efforts de médiation entre les parties en conflit. Lors d’une déclaration devant le Parlement, Jean-Noël Barrot a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de la stabilité régionale.
« Nous condamnons fermement la présence des troupes du M23 sur le sol congolais », a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Il a également rappelé que le président Emmanuel Macron s’était entretenu avec ses homologues pour évoquer cette crise.
Un conflit aux répercussions internationales
L’implication du Rwanda dans le conflit en RDC est vivement critiquée par la communauté internationale. Les Nations unies alertent sur le risque d’un embrasement régional si aucune solution n’est trouvée rapidement.
La France, qui soutient la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO), a récemment demandé une réunion d’urgence au Conseil de sécurité pour discuter de la situation. Christophe Lemoine a précisé que ces discussions sont toujours en cours et visent à renforcer les mécanismes de protection des populations civiles.
La visite de Jean-Noël Barrot à Kinshasa est donc un signal fort de l’engagement de la France en faveur de la paix et de la stabilité en RDC. Reste à voir si ces efforts diplomatiques aboutiront à des avancées concrètes pour mettre fin à la crise dans l’est du pays.
