Un communiqué non daté, mais diffusé le 24 février 2025, a nommé l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo et l’ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn comme facilitateurs pour le retour de la paix dans l’est de la République démocratique du Congo.
Ces ambassadeurs du processus de paix conjoint entre la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont pour mission d’obtenir un cessez-le-feu effectif.
Alors que Kigali exige un dialogue entre Kinshasa et le M23, le président Félix Tshisekedi rejette systématiquement cette demande. Le premier défi des facilitateurs est de concilier ces deux positions radicales.
Par ailleurs, la mission des facilitateurs risque de tirer en longueur s’il faudra recommencer le processus de médiation à zéro alors que le processus de Luanda avait déjà défini, en novembre dernier, un cadre opérationnel avec un plan de désescalade sur trois mois.
Pendant ce temps, les combats se poursuivent et les rebelles de l’AFC/M23 continuent d’avancer en étendant leur contrôle sur plusieurs villes de l’est de la RDC, dont Goma et Bukavu.