L’opposition estime que ces nominations sont « fantaisistes » et ne respectent pas les différentes composantes sociologiques du pays.
Si les autorités, cette nouvelle vague de généraux viendra « injecter du sang neuf » dans le haut commandement militaire.
Le président de transition au Tchad vient de procéder à la nomination de nouveaux généraux au sein de l’armée.
Ce sont donc 43 officiers supérieurs qui ont été promu « à titre exceptionnel » au grade de général de brigade.
Selon les autorités, il s’agit « d’injecter du sang neuf dans l’armée », explique le général Daoud Yaya Brahim.
Aux yeux de l’opposition, ces nominations font débat. D’abord, l’opposition conteste la présence de Daoussa Idriss Déby sur la liste.
Ambassadeur du Tchad au Qatar aujourd’hui, le demi-frère du président de transition n’a jamais occupé de poste de commandement militaire, indiquent les contestataires.
Au sein du gouvernement, on se défend. Le ministre de la Défense assure qu’il a fait une école de guerre, sans trop convaincre.
L’opposition dénonce ensuite: une surreprésentation de ressortissants d’une seule région. Ce que dément également le général Daoud Yaya Brahim, en parlant d’ « une démagogie politique », avant de marteler : « ils n’ont pas à s’ingérer dans les affaires militaires ! »
On se souvient que depuis le 13 juin dernier, 155 généraux sont partis à la retraite, selon les chiffres officiels du gouvernement de transition.
Après une première vague de 48 généraux à la mi-juin, ce sont 107 autres hauts gradés de même rang qui ont été mis à la retraite « pour limite d’âge » au cours des deux dernières semaines.
Le mouvement a débuté avec l’adoption d’un nouveau statut pour les Forces de défense et de sécurité prévoyant une prime de départ et une retraite jugée « satisfaisante » par le pouvoir, après plus de 20 ans sans un seul départ.
Au Tchad, les généraux sont évalués entre 400 et 600, selon Jeune Afrique.
Essama Aloubou