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Réunies à la bourse du travail de Ndjamena ce 26 février 2024, les principales plateformes syndicales ont reconduit un mouvement de grève, estimant que le gouvernement ignore leurs revendications.
Depuis six jours, les travailleurs du public sont appelés à cesser le travail pour protester contre la hausse brutale des prix du carburant. Hier encore, les principales plates-formes syndicales ont décidé de reconduire la grève pour deux semaines, avec service minimum dans les hôpitaux.
C’est que depuis la mi-février, le prix du litre d’essence a augmenté de plus de 40 %, provoquant la colère de la population et une hausse des prix sur les marchés.
Pour exprimer leur mécontentement, certains partis politiques et organisations de la société civile appelaient à une journée ville morte lundi, un mot d’ordre peu suivi dans la capitale Ndjamena où s’est tenue l’Assemblée générale des grandes centrales syndicales du pays.
La Bourse du travail était ainsi bouillonnante, les slogans retentissant dans les haut-parleurs et la colère grondant dans l’assemblée surchauffée.
Daniel Yérima Djaoubé, enseignant, explique ses difficultés : « J’ai habitude de remplir mon réservoir, mais maintenant, je ne peux plus, explique-t-il. Pour déplacer nos enfants à l’école, en une semaine, on a dépensé plus de 20.000 francs CFA ,rien que pour le déplacement. Donc, nous demandons au gouvernement : il n’a qu’à subventionner ce prix du carburant. Il y a de l’argent dans ce pays, il y a de l’argent, nous le savons ! »
Si rien n’est fait les syndicats pourrait durcir le ton dans les prochains jours. De son côté le gouvernement explique la situation par Des arguments rejetés en bloc.
Essama Aloubou
