Le Tchad a été marqué le 20 octobre 2022 par une répression sanglante de manifestations opposées à la prolongation de la transition. Un an jour pour jour, alors que les chiffres concernant les morts et blessés ne sont pas toujours sûrs, les organisateurs des manifestations réprimées appellent à un « temps de recueillement ».
Des organisations de défense des droits humains dont la Commission nationale des droits de l’homme continuent d’exiger une enquête indépendante et des poursuites judiciaires contre les auteurs.
Selon plusieurs rapports dont celui de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, il y aurait eu « au moins 218 morts » et des centaines d’arrestations.
« Le bilan exact, on ne le saura jamais », déplore Me Adoum Boucar Mahamat, le président de la Commission nationale des droits de l’homme.
« Le travail judiciaire continuera d’être fait, s’il y a des éléments nouveaux. Toutes ces questions sont liées à des questions purement judiciaires. Maintenant, ça demande du temps », précise pour sa part le ministre tchadien de la Communication, Aziz Mahamat Saleh.