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Les échauffourées ont eu lieu dans la localité de Mangalmé, dans le centre du pays, lundi dernier.
La localité de Mangalmé, située à quelques 600 km à l’est de Ndjamena a connu une fois de plus des violences entre éleveurs et cultivateurs. Selon les témoins, cette fois, l’affaire a commencé avec un litige concernant des vaches entre communautés Moubi et Arabe. Des affrontements ont éclaté dès lundi à quelques kilomètres de Mangalmé. Les deux camps, à pied et à moto, qui s’affrontent à coup de AK47 ont fait une dizaine de morts.
Les personnes mortes sont tombées après les combats entres les Arabes et les habitants dans les montagnes avoisinantes où ces derniers s’étaient réfugiés. L’armée a été déployée. Les soldats auraient notamment empêché des renforts arabes d’arriver. Ils auraient également incarcéré au moins cinq personnes.
Même si l’armée a essayé de calmer la situation, l’ambiance reste tendue. Les deux camps sont toujours autour de Mangalmé et les habitants n’osent pas sortir de la ville. Il y a deux semaines, le gouverneur provincial Adoum Fortei avait demandé plus de présence des forces armées avec la construction de casernes.
Un défenseur des droits de l’homme a également demandé au gouvernement de securiser la localité en déployant les troupes dans cette région où le bétail et les terres sont à la source des tensions. « Les auteurs de violences doivent aussi être jugés. Sauf qu’il n’y a pas eu de procès lors des précédents affrontements. Or l’impunité ne fait qu’alimenter ces violences », confie cet activiste.
Essama Aloubou
