La Ligue tchadienne des droits de la femme (LTDF) a lancé une pétition internationale samedi dernier, l’objectif est de mettre fin à l’impunité des criminels, mais aussi à l’inaction des autorités sur les violences faites aux femmes.
Au Tchad plusieurs affaires de viols ont éclaté ces derniers jours, notamment celle de l’agression d’une lycéenne par un commandant de police en fin de semaine dernière. C’est dans ce cadre que la Ligue tchadienne des droits de la femme (LTDF) a lancé une pétition internationale est en ligne pour lutter contre les violences faites aux femmes, ainsi que pour exiger des actions concrètes des autorités tchadiennes et organisations humanitaires.
« Bien que cette pétition nous permet de recueillir et de soutenir et de sensibiliser aussi la société, elle est aussi un moyen ou un outil de pression pour obliger les autorités à prendre des mesures concrètes. Et ce n’est qu’un début. Il faudra vraiment poursuivre les actions de plaidoyers et de mobilisation sur le terrain. La lutte est longue, mais chaque action compte et nous rapproche de l’objectif », a déclaréEpiphanie Dionrang, la présidente de la LTDF, sur RFI.
Pour Pamella Badjé, une des signataires de la pétition, « (Il y a) d’énormes atrocités, et ce, souvent dans l’indifférence totale de nos autorités au niveau local. Il y a un travail de fond à faire. Il faut accélérer les choses. Je suis convaincue qu’on va arriver à l’éveil des consciences ».
Rien qu’au début de ce mois de janvier, la Ligue tchadienne des droits de la femme (LTDF) dit avoir enregistré plus d’une quinzaine de cas de féminicides et de viols avec des preuves. Le dernier cas est celui de la jeune femme poignardée de plusieurs coups de couteau ce dimanche dans la province du Logone oriental par son époux.
Selon LTDF, plus de 220 femmes ont été victimes de viols pour l’année 2024.
Essama Aloubou