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« Un Gabon malade », le cri d’alarme des associations panafricaines à Macron

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Profitant de l’arrivée d’Emmanuel Macron au Gabon, ces organisations de la société civile dressent l’état des lieux d’un « Gabon malade en crise multisectorielle sur les plans politique, économique et sociale ».

Le président français Emmanuel Macron doit se rendre au Gabon le 1er mars prochain, à l’occasion du One Forest Summit. Un sommet environnemental portant sur la préservation des forêts tropicales.

Une cinquantaine d’associations, gabonaises, africaines, panafricaines et françaises qui soupçonnent Emmanuel Macron  de porter un intérêt soudain sur le Gabon à quelques mois des élections, ont profité de cette actualité pour interpeller le président français.

Dans une lettre ouverte, elles dressent l’état des lieux d’un pays malade.

« Comme le Gabon semble momentanément être l’objet de votre attention, nous voulons rappeler à votre bon souvenir et à celui de vos concitoyens, ce qu’est devenu ce pays sous le régime actuel, puisque c’est à ce dernier et non au peuple gabonais, que vous faites honneur en organisant ce « One Forest Summit » et en venant y prendre part », lit-on à l’entame de la lettre.

« Monsieur Macron, le Gabon est un pays malade, en crise multisectorielle sur les plans politique, économique et sociale. Au plan politique, le régime en place est une dictature. Le monde entier sait qu’Ali Bongo s’est imposé par la violence à la dernière élection présidentielle du 27 août 2016 en attaquant à l’arme lourde le quartier général de Jean Ping, le véritable vainqueur du scrutin. Il y eut le massacre de plus d’une centaine de jeunes Gabonais à cette occasion, lesquels, mains nues, ne demandaient que le respect de leur vote pour un changement de gouvernance garant de meilleures conditions de vie. Le massacre s’est opéré à deux jets de pierre du Camp de Gaulle, base militaire française du 6ème Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA) à Libreville, mais les troupes françaises n’ont pas jugé utile d’intervenir pour arrêter la boucherie. L’histoire a retenu que c’est bien Jean Ping qui a remporté l’écrasante majorité des suffrages avec 68% des voix, Ali Bongo n’en recueillant que 31% », poursuit la lettre signée d’une cinquantaine d’association.

Les signataires dénoncent également une situation économique alarmante, une situation sociale dominées par  les revendications et les grèves.

Le passif de la France envers le Gabon n’a pas été oublié. En tant que Chef de l’Etat français exerçant sous la 5ème République, vous savez parfaitement ce qu’est la Françafrique, puisque c’est le bras armé de la Cellule africaine de l’Elysée que vous dirigez.

Par l’action de ce système mafieux, cela fait plus de 62 ans que la France confisque la souveraineté du Gabon, lui impose son diktat politique, économique, diplomatique, monétaire et militaire.

Par ce système, cela fait plus de 62 ans qu’elle soutient la dictature en place et les répressions sanglantes des manifestations populaires faisant suite, lors des élections présidentielles, à la publication de faux résultats.

Par ce système, cela fait plus de 62 ans qu’elle entrave toute possibilité de développement, d’émancipation et d’épanouissement des Gabonais »dénoncent les associations.

Elles exigent à Emmanuel Macron de mettre fin à la Françafrique ; à la pseudo-indépendance du Gabon ; au pillage des richesses du pays au bénéfice de la France et au détriment des Gabonais ; à la présence militaire française au Gabon en démantelant la base du 6ème BIMA ; à l’utilisation imposée de la monnaie d’inspiration nazie appelée FCFA ; au soutien français à la dictature en place. Essama Aloubou




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