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Vérone Mankou : créateur de la première tablette africaine ! Le « Steve Jobs » du Congo !

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On le présente comme le nouveau « Steve Jobs africain. »
Pour le célèbre magazine Forbes, il fait partie du Top 30 des « meilleurs entrepreneurs africains de moins de 30 ans »

A 27 ans, Vérone Mankou est l’un des jeunes prodiges du net africain !

L’ascension de ce fils d’une institutrice et d’un ingénieur du pétrole est fulgurante. Depuis 2009, il est le président-fondateur de la société congolaise VMK (« Vou Mou Ka », soit « Réveillez-vous », en dialecte kikongo, version SMS). Tout un programme !

En décembre 2011, Vérone Mankou a aussi lancé la première « tablette » africaine, la Way-C et, en 2012, il a lancé le premier smartphone africain, Elikia (« Espoir » en lingala, la langue nationale du Congo). Il vient de mettre au point un téléphone basique (Elikia mokè) via sa société innovante VMK.

Son rêve : rivaliser avec les plus grandes marques américaines et asiatiques et proposer au plus grand nombre des produits à petits prix. Son crédo : « Il ne suffit pas de proposer de bons produits, encore faut-il qu’ils soient accessibles. »

Et dans les faits, la Way-C de 7 pouces qui fonctionne avec Androïd 2.3 coûte moins de 200 euros. Son portable Androïd est accessible à partir de 115 euros, et le petit Mokè, 38 euros. « Elikia vaut deux fois moins cher que la concurrence. Dans un pays où le pouvoir d’achat est faible, les gens aiment faire des achats utiles. Il y a aussi d’autres consommateurs jugeant qu’un téléphone tactile était compliqué à utiliser. D’où nous nous sommes mis à réfléchir sur un téléphone plus basique avec les fonctionnalités avancées. Notre vision est de permettre à tout le monde d’accéder à la technologie, à moindre coût ».

En 2011, il reçoit son premier prix à Abidjan le prestigieux Africa Telecom People Award pour « la meilleure initiative privée ». Mais il sait que ce premier prix n’est que le premier d’une longue liste…

Tout a démarré très l’âge de 7 ans, où il se prend de passion pour l’informatique. Puis plus sérieusement lorsqu’il a voulu se lancer dans la conception d’un ordinateur portable à 200 euros. Un pari audacieux pour ce jeune, né à Pointe-Noire, capitale économique du Congo, diplômé d’un BTS en maintenance de réseaux. « Je n’ai pas eu la chance de continuer, car j’ai été embauché immédiatement ! » dit-il.

Jeune architecte réseau chez un fournisseur d’accès Internet, il monte un moteur de recherche et une première start-up qu’il revendra à un Français pour 15.000 euros. En 2008, il rentre comme conseiller en charge des TIC (technologies de l’information et de la communication) au cabinet d’un ministre des PTT. Il se fait vite remarquer par « son charisme, sa force de persuasion ».

La suite est étonnante : avec un budget de 130.000 euros et quelques connaissances, il prend le risque de créer une tablette révolutionnaire. « Je n’avais qu’environ 10 % des connaissances nécessaires au début. J’ai acheté des livres sur Internet et multiplié les voyages en Asie – les allers-retours en Chine en particulier – et les courriers par DHL entre 2007 et 2009. Il est impossible de faire ce travail tout seul et le Congo manque dramatiquement de ressources humaines. Une dizaine d’entreprises, toutes asiatiques, sont intervenues sur mon projet. »

Pour les banques comme le rapportent le quotidien financier français, il est jugé : » trop jeune, et « un peu fou » !… J’ai pu m’autofinancer jusqu’au prototype ; après, je n’avais plus d’argent « 

Qu’importe : le gouvernement congolais croit en lui et décide de lui faire confiance en lui apportant une aide de 700.000 dollars. «En 2006, j’avais l’idée de faire un ordinateur portable qui serait vendu à 200 dollars. Je me suis rendu compte ensuite de la complexité et de la cherté du projet, car il fallait beaucoup de logistique, de fournisseurs et de travail. J’ai décidé en 2007 de faire une tablette à la place de l’ordinateur en supposant qu’elle serait plus simple et coûterait moins cher. L’internet m’a permis de faire avancer le projet jusqu’à le finaliser en 2009. »

La tablette voit le jour à Brazzaville et elle sera fabriquée à Shenzhen – comme le sont les produits d’Apple –  Il tire un premier bilan très satisfaisant : « La tablette Way-C a atteint ses objectifs à 100%. Pour preuve, nous n’avons plus de stock. Actuellement, nous travaillons sur le projet d’une nouvelle tablette qui sera disponible au premier trimestre 2014. La prochaine tablette pourra rivaliser avec les grands noms du secteur et demeurera accessible au plus grand nombre de gens. Son prix ne devra pas dépasser 300 dollars »

L’aventure ne fait que commencer :« C’est en travaillant sur la tablette que je me suis rendu compte que concevoir un smartphone n’était qu’une différence de taille ! »

Elikia est lancé un an plus tard avec un investissement de 90.000 euros ! Toujours cette même audace, cette même soif de créer et de réussir pour les Africains.  Mokè voit le jour l’an dernier.

Vérone Mankou espère vendre 10.000 tablettes et 50.000 smartphones par an. Il vise aussi le marché international. « Notre chiffre d’affaires était de 0 en 2009. Il est passé à 50.000 dollars en 2010, 300.000 en 2011, 500.000 en 2012 et vraisemblablement 700.000 en 2013 – mais on a manqué de produits ! En 2014, nous allons tenter un coup de force pour mobiliser 1 million de dollars qui devrait nous permettre de multiplier par 5 notre chiffre d’affaires, à 3,5 millions »

Il sait le marché très prometteur : le marché africain de la téléphonie mobile croît au rythme record de 20 % par an.

Vérone Mankou a bien d’autres projets : cette année, il veut lancer avec VMK Stores , en RDCongo, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Rwanda (dans 8 villes au total). Il a aussi prévu de relocaliser sa production à Brazzaville 2014 dans le quartier de Mpila, près du port sur le fleuve Congo. Le gouvernement l’ai aidé dans ce projet. La main-d’oeuvre congolaise est désormais 15 % moins chère qu’en Chine.

Pour trouver, les cadres qui vont travailler avec lui, il a lancé la VMK Académie. « Nous irons chercher les talents dans les écoles, et nous les formerons nous-mêmes « .

En 2015 , il a le projet de mettre « la technologie informatique dans tous les foyers en Afrique pour moins de 100 euros. »

Il a encore un autre grand projet dont il ne dira mot…

Vérone Mankou est un modèle pour beaucoup : « Il apparaît comme un modèle dans les universités, un motif d’espérance pour les jeunes ».

Avec beaucoup de lucidité et d’ambition il confie : « J’ai des sollicitations, des offres de rachat. Mais je ne veux pas de buzz, tout ceci n’est que du branding et n’a rien à voir avec l’âme de mon projet. »Je suis jeune, j’ai le temps (…)  Si VMK entre un jour en Bourse, ce sera sur le Nasdaq. Ce sera la première entreprise congolaise à le faire ! »

Un autre rêve !

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