Il incarnait les espoirs de changement de tout un peuple, au lendemain de la chute en 2017, de Robert Mugabe. Mais, six ans plus tard, Emmerson Mnangagwa, surnommé le « crocodile », n’est visiblement pas parvenu à tourner la page de l’époque du vieux « lion », qu’il a servi pendant près de trois décennies.
À quelques jours de la présidentielle du 23 août prochain, son bilan laisse à désirer.
L’armée « pilier » du pouvoir, des lois répressives, des électeurs apathiques…Au Zimbabwe, les violations des droits de l’homme sont fréquentes.
Emmerson Mnangagwa qui dirige le pays d’une main de fer, briguera un second mandat lors des élections échéances électorales. Et le pouvoir, son parti, Zanu-PF n’est pas près de le lâcher. Et ce depuis 43 ans.
Dans le but d’écraser toute dissidence, le chef de l’Etat a fait voter des lois « impopulaires ».
A titre d’illustration, des leaders de partis d’opposition comme Job Sikhala, député de Zengeza West, et Jacob Ngarivhume, de Transform Zimbabwe, ont été emprisonnés afin d’instiller la peur.
Par ailleurs, le pays souffre d’une mauvaise gouvernance généralisée.
Sur le front de la corruption, le Zimbabwe conserve une image déplorable, propre à faire fuir les investisseurs.
Et le moins que l’on puisse dire est que, sur le plan économique, les six années que le chef de l’État sortant a passées au pouvoir, n’ont pas vraiment inversé la tendance.
Et beaucoup semblent regretter l’ère Mugabe.