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Tchad : cette mesure gouvernementale qui menace la vie des populations des zones rurales

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Pour juguler la pénurie de carburant qui sévit dans le pays, les autorités ont interdit l’achat de carburant en bidons et en fûts. Une situation qui met à mal l’économie dans l’arrière-pays.

Le Tchad traverse la pire pénurie de carburant du pays depuis 2011. Pour éviter les surenchères souvent provoquées par les stations-services, l’Autorité de régulation du secteur pétrolier (AVAL) du Tchad a pris une décision d’interdire l’achat de carburant en bidons et en fûts.

Seulement, cette mesure  porte un coup dur  dans la vie des citoyens en zone rurale. En effet les petites villes et villages au Tchad ne disposent pas de stations-services. Les populations qui ont besoin de carburant chaque jour, pour mener leurs activités économiques, telles que le transport des marchandises et des personnes sont désormais dans l’incapacité de mener à bien leurs activités.

La situation est plus dramatique chez les éleveurs qui utilisent  le carburant pour les moulins à écraser et pour les Motors pompes pour tirer de l’eau et abreuver leur bétail « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un sérieux problème. La pénurie de carburant nous empêche d’abreuver nos animaux, car les groupes électrogènes ne peuvent pas fonctionner faute de carburant », se plaint Alhadj Idriss, Pasteur dans la sous-préfecture de Tourba, province du Hajer-lamis. Il ajoute que non seulement l’abreuvement du bétail est affecté, mais même les moulins ont du mal à tourner pour moudre le maïs, le sorgho pour le repas quotidien.

« Comment l’État peut-il prendre une telle mesure d’interdire le transport du carburant sans penser à sa population qui se trouve dans les zones les plus reculées ? Cela ne va-t-il pas à l’encontre de la politique d’amélioration de nos conditions de vie qu’il prône jour et nuit ?« , s’interroge Alhadj Moussa. Il souligne que « se déplacer d’un village à un autre est devenu impossible, surtout que les marchés hebdomadaires sont tellement affectés que les véhicules ne peuvent pas se déplacer faute de carburant, ce qui est très problématique ».

Dans l’arrière-pays, les populations attendent que les autorités prennent des mesures pour mettre fin à cette situation qui risque d’aggraver la famine dans un pays qui connait déjà une profonde crise alimentaire.

Essama Aloubou




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