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Gabon: la promesse d’Ali Bongo qui fait rougir !

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Dix mille emplois par an en faveur de la jeunesse, c’est la énième promesse d’Ali Bongo qui fait débat au sein de l’opinion gabonaise. Le chef de l’Etat a fait cette annonce lors de ses vœux du 31 décembre dernier, tout en soutenant que « nulle cohésion sociale n’est possible dans un pays miné par le chômage ». Autrement dit, Ali veut faire de l’emploi, une priorité absolue.

Et pour un pays de moins de 2 millions d’habitants et avec un taux moyen officiel de chômage de 20 % estimé en 2016, la promesse a de quoi séduire à priori. Mais hélas, la nouvelle ne sonne pas bien chez tout le monde. L’opposition y voit un leurre !

Même si le président Gabonais a annoncé une série de mesures incitatives pour les employeurs, la promesse est loin donc de convaincre.

A noter que selon les premiers détails donnés par le président,  l’employeur bénéficiera de plusieurs avantages notamment 50% d’exonération de charges sociales à la première embauche, 75% à la deuxième embauche et 100% à partir de la troisième embauche.

Au niveau du gouvernement, on s’attelle déjà à la concrétisation de ces engagements ainsi que d’autres pris par Ali Bongo lors de son discours.

Mais, pour certains observateurs, des initiatives similaires ont échoué par le passé.

« Où est passé l’engagement du président à travers l’initiative un jeune, un métier ?»,  s’interroge par exemple un opposant pour qui « ce ne sont que des promesses électorales à la veille des législatives comme c’est le cas avant » .

De l’avis d’un économiste, les mesures d’accompagnement annoncées pour favoriser les créations d’emplois comme l’exonération des charges sociales n’ont qu’un effet de levier limité sur les principaux secteurs qui structurent l’économie du pays. « C’est particulièrement vrai dans le secteur primaire où la véritable variable d’ajustement des emplois est le prix des matières premières à l’international », analyse Mays Mouissi, cité par La Tribune Afrique.

Pour parvenir à créer 10 000 emplois, souligne ce dernier, « il faut bien plus que des discours incantatoires, mais une stratégie économique ciblée qui tienne compte des spécificités de l’économie nationale, de la nature de sa croissance, si peu inclusive, du caractère structurant du secteur pétrolier sur les autres secteurs d’activités, etc ».

« Se limiter à des actions isolées, comme la seule réduction des charges sociales, serait une erreur qui entraînera un nouvel échec des politiques nationales de l’emploi. L’État se doit d’apporter des solutions d’ensemble au problème global qu’est celui du chômage », ajoute Mays Mouiss.

Pour mémoire, lors d’une visite dans la zone économique spéciale de Nkok en 2016, le président avait annoncé la création de 20.000 emplois par an. Mais cette promesse est demeurée lettre morte.

 




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