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Au Burkina Faso, le gouvernement de transition a annoncé jeudi avoir déjoué une « tentative de déstabilisation » du pays. Une énième tentative qui interroge sur l’avenir du pouvoir militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré.
Dans un communiqué du ministère de la Communication, « le gouvernement informe le peuple burkinabè que depuis le 13 janvier, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler un réseau de déstabilisation du Burkina Faso ».
Le ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a ajouté que « ce réseau, qui implique aussi bien des militaires en fonction que des militaires radiés, des civils et des activistes, entre autres, planifiait de déstabiliser les institutions du Burkina Faso et de mettre un coup d’arrêt brutal au processus de refondation pour la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté de notre pays ».
Selon des sources officielles, plusieurs personnalités dont l’ex-chef d’état-major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Évrard Somda, ont été arrêtées. Plusieurs autres militaires ainsi que des civils ont également été interpellés.
Ce n’est pas la première fois que les rumeurs de tentative de déstabilisation sont évoquées au Burkina Faso. Fin septembre, le gouvernement avait déjà affirmé avoir déjoué « une tentative de coup d’Etat ».
Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir à la suite d’un putsch qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandawogo Damiba lui-même auteur du coup d’État qui a mis fin au pouvoir du président Rock Kaboré en janvier 2022. Depuis, Damiba a trouvé refuge à Lomé, au Togo.
