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Retrait du Burkina, Mali et Niger : ce que la CEDEAO perd

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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont conjointement annoncé leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Une annonce fracassante prise au sérieux par la Communauté sous-région, consciente des conséquences de ce retrait.

Après la sortie du ministre malien de l’administration territoriale, la CEDEAO n’a pas tardé à réagir. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a exprimé, dimanche, sa volonté de sortir de l’impasse politique créée par cette annonce.

Timothy Kabba, ministre des Affaires étrangères de la Sierra Leone, fait partie de la mission de médiation de la Cédéao au Niger. Pour lui, « c’est une nouvelle assez inquiétante, bien qu’elle soit attendue parce que ces trois pays avaient laissé entendre, l’année dernière, qu’ils allaient former l’Alliance des États du Sahel, ce qui signifie qu’ils allaient se retirer du bloc. Mais la Cedeao saisira l’occasion pour s’assurer que ces membres importants de notre communauté ne se retirent pas et ne sortent pas de la communauté », a-t-il déclaré dans une interview à RFI. 

Le diplomate sierra-léonais mesure les conséquences d’un tel retrait au regard de l’importance géographique et du poids démographique des trois pays au sein de la Cedeao. « Le Niger, le Mali et le Burkina Faso représentent géographiquement plus de la moitié de la superficie de la Cédéao et 15 % de sa population. Ils sont donc très importants. Il y a des répercussions plus graves encore parce que ces pays sont liés culturellement et géographiquement et nous avons une longue histoire de coopération et d’interdépendance. Je pense donc qu’il serait une bonne chose que nous trouvions un moyen de sortir de cette impasse », a-t-il expliqué

Par ailleurs, les nombreux défis auxquels fait face l’espace communautaire ne laisse pas le choix à la Cedeao de tout faire pour éviter la dislocation du bloc. « Cette décision est une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de toute la communauté parce que ces trois pays sont confrontés non seulement à leur instabilité politique, mais aussi aux groupes terroristes comme le mouvement al-Qaïda et Daech et, donc, c’est un peu inquiétant si ces pays font cavalier seul », a ajouté le ministre sierra-léonais.

C’est pourquoi la Cedeao privilégie une « solution négociée ». « Je pense que les chefs d’État vont se réunir et qu’il y aura un sommet imminent au cours duquel les dirigeants évalueront la situation et trouveront la meilleure solution. Je crois que la meilleure solution est une solution diplomatique. Et je pense que nous continuerons à être patients avec nos frères du Niger, du Mali et du Burkina Faso pour trouver une solution à l’impasse politique dans laquelle se trouvent ces pays », a-t-il dit.

En annonçant leur retrait, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont accusé la Cedeao de ne les avoir pas soutenus et d’être une institution à la solde des puissances étrangères.




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